La multipropriété n'en finit plus de créer la polémique en Ligue 1 avec les cas de Strasbourg et surtout de Lyon. Les stratégies plus ou moins loufoques de John Textor incitent les pouvoirs publics à encadrer la pratique. La DNCG aura bientôt plus de pouvoir pour agir.
La Ligue 1 est-elle encore équitable ? Le doute est permis depuis les derniers mercatos très étranges de certains clubs comme l'
OL et
Strasbourg. Ces deux formations ont en commun d'appartenir à un ensemble de clubs dans le monde. Partenaires de Chelsea au sein de BlueCo, les Alsaciens ont ramené
18 recrues cet été pour 130 millions d'euros dépensés. Côté Lyonnais, le mercato hivernal 2024 avait placé le club rhodanien au premier rang des équipes dépensières en Europe, aggravant la dette globale de l'
OL. Sauvé in extremis d'une rétrogradation cet été, le membre d'Eagle Football Group a poussé les instances à réagir.
La DNCG et l'Etat se mêlent de la multipropriété
La trop grande liberté laissée aux Lyonnais et aux Strasbourgeois ne durera pas à l'avenir. A l'initiative du député LFI Eric Coquerel, une proposition de loi sera déposée dans quelques jours et vise à « lutter contre les dérives de la
multipropriété dans le secteur du football professionnel ». Ce texte prévoit notamment d'augmenter les compétences de la DNCG. Le gendarme financier du foot français pourra « contrôler le sérieux financier du projet d’achat d'un club, de sa cession ou d'un changement d’actionnaires et pourra s’y opposer », selon le texte publié sur le site de l'Assemblée Nationale.
En plus des fédérations et des instances sportives, la DNCG pourra être saisie par « les supporters du club concerné constitués en association et les collectivités locales concernées ». Pour être sûr d'éviter les dérives et les catastrophes, l'Etat aura aussi son mot à dire.
« Le ministère chargé des Sports a un rôle du suivi ainsi
qu’un pouvoir de veto en cas d’erreur manifeste d’appréciation
de la DNCG », écrit le texte. Le coup de pression donné à l'OL par la DNCG en juin dernier n'aura donc pas servi à rien.