L1 ‍: Aulas impose un vaccin brutal pour sauver la Ligue 1

L1 : Aulas impose un vaccin brutal pour sauver la Ligue 1

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Jean-Michel Aulas et trois présidents de Ligue 1 s'attaquent aux salaires des joueurs. Bon courage.

Une double attaque fatale. Le football français a non seulement subi la crise sanitaire du Covid-19 avec l’arrêt des compétitions et les matchs sans public, mais il a en plus vu le diffuseur de son championnat cesser les paiement très rapidement après son arrivée. Des centaines de millions d’euros de perdus qui manquent inévitablement dans les caisses des clubs. Pour le moment, aucune formation n’a eu à déplorer des retards sur salaire de ses joueurs ou ses employés. Mais la situation est critique, et selon L’Equipe, un groupe de quatre présidents (Aulas de l’OL, Féry de Lorient, Caillot de Reims et Keller de Strasbourg) a décidé de prendre le problème à bras le corps. Ils vont tenter dans les prochaines semaines de trouver un accord général avec les joueurs pour une baisse de salaire jusqu’en 2024, soit la fin du contrat télévisuel actuel. Le fameux milliard ne sera jamais versé par Médiapro, et les clubs vont devoir revoir à la baisse les rentrées d’argent prévues sur le long terme. Les salaires négociés dernièrement ne tiennent plus, et il va falloir convaincre les joueurs qu’il s’agit là de la survie des clubs qui est en jeu. L’UNFP, le syndicat des joueurs, est compréhensif, et prêt à écouter.

« La situation des clubs est grave. Nous sommes conscients des problèmes. Nous le dirons aux joueurs, mais ce sont eux qui décideront. Le problème actuel est aussi le résultat de la politique de trading des clubs qui fait monter artificiellement la masse salariale », a souligné Philippe Piat, co-président de l’UNFP, qui n’a absolument aucun pouvoir pour convaincre les joueurs d’obtempérer. Car comme tout salarié, le footballeur professionnel n’a aucune obligation de devoir baisser son salaire, même en temps de crise. Au printemps dernier, un accord avait été trouvé entre le syndicat des joueurs et les clubs pros, mais c’était pour un simple décalage des salaires, de l’ordre de 20 à 50 %. Ils ont simplement été versés plus tardivement. Reste à savoir si les joueurs professionnels seront à l’écoute de cette volonté des clubs, qui pourrait faire réaliser de sacrés économies au final si les salaires ne baissaient ne serait-ce que de 10 %.