Jardim habille les entraîneurs sans diplôme pour l'hiver

Jardim habille les entraîneurs sans diplôme pour l'hiver

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Depuis le mois d'octobre, le Stade de Reims paie une amende de 25.000 euros par match en raison de l'absence de diplôme pour son entraîneur, Will Still. Le sujet des diplômes est très sensible en Ligue 1, mais pour Leonardo Jardim, l'ancien coach de Monaco, la rigueur française est normale.

Faute d’avoir en sa possession le fameux brevet d'entraîneur professionnel de football (BEPF), l’entraîneur rémois coûte une fortune à Jean-Pierre Quillot, mais compte tenu des résultats du technicien belge de 30 ans, nul doute que le président du Stade de Reims ne regrette pas de payer 25.000 euros à chaque fois que Will Still est sur le banc en Ligue 1. Pour obtenir le fameux diplôme, il faut soit avoir eu les diplômes intermédiaires, soit passer directement le BEFP si on a joué suffisamment de matchs en Ligue 1 ou avec une sélection. Autrement dit, l’avantage est clair pour les anciens footballeurs, à l’heure où certains s’offusquent même que ce diplôme soit obligatoire pour être considéré comme un vrai entraîneur. Dans ce combat, le syndicat des entraîneurs, mené par Raymond Domenech, peut compter sur Leonardo Jardim, l’ancien coach de l’AS Monaco désormais dans les Emirats.

Jardim défend le statut des entraîneurs en Ligue 1

Interrogé sur ce sujet, l’entraîneur portugais s’étonne que certains présidents fassent le choix de confier leur équipe à un technicien sans diplôme. « Si je comprends que des clubs préfèrent payer l’amende et avoir un entraîneur sans le BEFP ? Je ne comprends pas, non. Quand tu vas chez le docteur, tu y vas parce qu'il a un diplôme. C'est la même chose pour un architecte, un avocat ou un journaliste, alors pourquoi ce ne serait pas le cas pour entraîner en Ligue 1 ? L'autre semaine, j'ai lu qu'un président européen avait viré son entraîneur et s'était nommé à sa place. Mais il y a des lois, des règles, et le respect du diplôme c'est important pour la crédibilité de notre profession. Comme pour tous les autres métiers », a confié, dans L’Equipe, un Leonardo Jardim