Canal+ ‍: Stéphane Guy avait déjà pris un carton jaune

Canal+ : Stéphane Guy avait déjà pris un carton jaune

En plein période de Noël, Canal+ a décidé de licencier Stéphane Guy pour son soutien en direct à Sébastien Thoen. Mais Maxime Saada explique que le journaliste avait déjà eu quelques soucis avec sa hiérarchie.

Licencié à la veille du Boxing Day 2020, Stéphane Guy s’est fait très discret dans les médias, le journaliste vedette de Canal+ n’étant pas décidé à croiser le fer publiquement avec ses anciens employeurs, l’affaire étant probablement destinée à aller en justice, sauf accord amiable. Du côté de la chaîne cryptée, on a également peu communiqué sur ce sujet, estimant qu’il n’y avait pas lieu de commenter une décision prise au plus haut niveau suite à un hommage rendu par Stéphane Guy à Sébastien Thoen, tout juste licencié, en direct lors du match Montpellier-PSG. Mais dans le supplément week-end de L’Equipe, Maxime Saada assume totalement sa décision de virer le journaliste et il précise qu’il l’avait déjà averti dans le passé sur sa manière de faire à l’antenne. 

Stéphane Guy n'était pas propriétaire de Canal+

Maxime Saada n’a donc strictement aucun scrupule à justifier cette décision brutale prise à l'encontre de celui qui était le numéro 1. « Malheureusement, quand on dirige une entreprise, ce n’est pas un concours de popularité. Stéphane Guy, je lui avais déjà dit plusieurs fois que ce n’était pas son antenne, qu’il ne pouvait pas l’utiliser pour dire des choses qui lui passaient par la tête. Moi-même, je ne me suis jamais permis ça. En quinze ans, vous ne trouverez pas un journaliste ou animateur que j’aurais appelé pour lui demander de dire un truc. Je pense que cela n’a rien à voir avec la liberté d’expression. Un journaliste m’a demandé : “A-t-on le droit de faire des blagues à l’antenne ?” J’ai répondu : “Mais bien sûr ! C’est vous qui tenez le micro !” On continue à se foutre de la gueule des gens, on critique... Trop, parfois, de mon point de vue, mais je ne le dis pas », explique le patron de Canal+, qui envoie ainsi un message à l’ensemble de ses journalistes.