Le match PSG-Lens de la 4e journée a fait polémique pour l'accueil réservé par la police aux supporters lensois. Fouillés, gazés et empêchés d'entrer au Parc des Princes, ils sont soutenus par le maire de Lens. Ce dernier vient de saisir la défenseure des droits. Ils rêvaient d'une belle fête au Parc des Princes, les supporters lensois ont finalement vécu un dimanche cauchemardesque. Venue en car assister au match entre le
Paris Saint-Germain et le
RC Lens, la plupart d'entre eux n'ont pas pu suivre la moindre minute de jeu. En effet, une violente bagarre les a opposés aux forces de l'ordre. Reste à déterminer les raisons de ces échauffourées. Les ultras lensois dénonçaient un dispositif de sécurité
«
abusif » et «
humiliant » à leur encontre avec des fouilles très poussées et des gazages notamment.
Le début d'une procédure judiciaire ?
10 jours plus tard, ils ne décolèrent toujours pas. Alors que la préfecture de police se dédouane et assume la procédure mise en place, les supporters lensois entendent les attaquer sur le plan judiciaire. Ce mercredi, le maire de Lens Sylvain Robert s'est joint à leur combat. L'élu PS a écrit une lettre à la défenseure des droits, autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect des libertés fondamentales en France.
« Alors que cet accueil avait été préparé dans le strict respect
de l’arrêté préfectoral, les supporters ont été confrontés,
dès leur arrivée au parking visiteurs, à des mesures de rétention
inappropriées et vexatoires. Puis à un dispositif de sécurité
démesuré, humiliant et provocateur de la part des forces de l’ordre
équipées de matraques, casques, tasers, etc., qui ont été
largement documentés par des journalistes présents sur place et
certains supporters. [...] Sur le retour, l’escorte policière a empêché
tout arrêt sur les aires d’autoroutes, sans aucun motif
particulier. La plupart d’entre eux, pacifistes et accompagnés de
leur famille, ont été particulièrement choqués par les conditions
déplorables de leur accueil », a écrit le maire de Lens.
A la lecture de cette lettre, la défenseure des droits Claire Hédon peut décider de soutenir les plaignants dans leur procédure judiciaire voire témoigner en leur faveur auprès du juge. Ce PSG-Lens peut donc vite devenir une affaire d'Etat.