Tout plaquer après le Mondial, beIN s’explique

Tout plaquer après le Mondial, beIN s’explique

A la recherche d’investisseurs minoritaires ou majoritaires, beIN Media Group est soupçonné de préparer un désengagement total. Des rumeurs catégoriquement démenties par la chaîne qatarie.

A quoi joue beIN Media Group ? A l’approche de la Coupe du monde 2022 au Qatar, compétition qu’elle s’apprête à diffuser en intégralité, la chaîne qatarie s’est lancée à la recherche d’investisseurs. L’objectif serait de trouver des actionnaires minoritaires voire majoritaires. Du coup, certaines rumeurs évoquent un désengagement total après le Mondial. Ce que dément le groupe de manière catégorique. « C'est littéralement un non-sens », ont répondu des sources proches de beIN Media Group, contactées par la radio RMC.

« Être plus discipliné, être intelligent, être rentable, croître partout, lancer de nouvelles plateformes, investir derrière nous pour devenir plus global et se développer, c'est exactement le contraire de sortir, ont-elles expliqué à nos confrères. Nous venons de signer un accord avec l'AFC (Confédération asiatique de football, ndlr) jusqu'en 2032. Nous entendons ce discours depuis des années, nous l'ignorons simplement. L'importance de beIN et de QSI (Qatar Sports Investments, propriétaire du Paris Saint-Germain) ne sera jamais plus grande une fois la Coupe du monde passée. »

En Espagne, Tebas n'est pas inquiet

Dans la mesure où la chaîne qatarie vient d’acquérir des droits sportifs pour plusieurs années, son allié en France Canal+ ne s’attend pas à un désengagement aussi soudain. Pas plus que le président de la Liga Javier Tebas. « Je pense que beIN va poursuivre son activité après la Coupe du monde, car ils ont fait des opérations récentes d'achats de droits, la Bundesliga pour trois ans, des compétitions de football dans la zone asiatique également. Ils auront peut-être un partenaire, mais je pense qu'ils vont continuer », a confié le dirigeant espagnol à L’Equipe, après avoir attaqué beIN Sports en justice pour un retard de paiement.