« ‍Je suis Charlie ‍», le monde du foot affiche sa solidarité

« Je suis Charlie », le monde du foot affiche sa solidarité

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Au lendemain de l’attaque meurtrière dans les locaux de Charlie Hebdo, le monde du football est sorti de son cadre habituel pour témoigner de sa solidarité avec les personnes touchées par ce drame. Depuis mercredi soir et le match à Lille, avec une minute de silence et une Marseillaise entonnée spontanément par le Stade Pierre-Mauroy (voir vidéo), les hommages aux victimes se sont multipliés dans les clubs, tandis que la Fédération Française de Football a annoncé que ce serait tous les matchs de l’hexagone qui seraient précédés d’une minute de silence en hommage aux victimes. Dans les clubs de Ligue 1, la minute de silence décrétée à 12h00 a été scrupuleusement respectée, les différents joueurs ou employés se réunissant pour se recueillir.

Plusieurs clubs ont déjà annoncé qu’ils porteront un écusson « Je suis Charlie » lors de leurs matchs du week-end. A Marseille, Marcelo Bielsa s’est montré humble et respectueux de toutes les actions de solidarité qui pourraient être menées, après un hommage déjà rendu lors de son arrivée en conférence de presse (voir vidéo). « Aucun fait ne justifie la mort. Chacun de nous a une position, la mienne est celle-ci. Concernant les manifestations collectives, de quelque nature que ce soit, je délègue l'initiative aux Français, qui ont une interprétation des faits appuyée par l'histoire, que ma condition d'étranger limite », a expliqué l’entraineur argentin. Comme tous ceux qui ont eu la parole devant les médias, Christophe Galtier a évoqué cette attaque qui secoue la France. « Je suis fils de policier. Les images m'ont choqué. Je suis Charlie aussi », a lancé le coach de l’ASSE, qui sait qu’il n’est pas évident de parler et penser football dans ces moments-là. 

Sur les réseaux sociaux, les clubs et les joueurs ont communiqué de manière très simple et très humble sur le sujet, affichant souvent le simple message « Je suis Charlie » (comme Marco Verratti ci-dessous) pour à la fois condamner cette folie, et prendre part à l’élan de solidarité autour du journal satirique visé ce mercredi. D’autres, comme Paul-Georges Ntep, ont clairement fait comprendre à quel point ils étaient choqués : « Choc... Ni politicien Ni religieux Ni journaliste, juste Français et choqué... », a confié l’ailier du Stade Rennais, totalement désemparé, comme beaucoup, devant cette violence.