Platini prend un méchant gros tacle par derrière

Platini prend un méchant gros tacle par derrière

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Michel Platini n'a pas l'intention de renoncer à sa candidature à la présidence de la FIFA. Mais le patron de l'UEFA se fait sérieusement secouer et ce samedi c'est encore le cas et par un spécialiste des questions liées à l'éthique.

En tentant d’entraîner dans sa chute Michel Platini, Sepp Blatter savait qu’il allait faire des dégâts et même si en France le patron de l’UEFA a encore de très nombreux soutiens, il en va autrement à l’étranger où le doute s’est clairement installé. Ce samedi, dans l’Equipe, Michael Hershman, qui avait tenté de proposer une réforme de la gouvernance à la FIFA dans le cadre d’un comité indépendant, estime que Michel Platini a clairement collaboré avec Sepp Blatter et qu’il lui est impossible de postuler à sa succession tant il avait toujours soutenu le patron suisse de la FIFA. 

« Je ne connais pas Michel Platini mais je l'ai rencontré à plusieurs reprises, quand je faisais partie du comité. Ce que je peux dire, c'est qu'il est au “comex” de la FIFA depuis treize ans. Il avait des relations très proches avec Sepp Blatter avant qu'ils chutent. Platini n'a pas porté la voix de la réforme et ce n'était pas un défenseur acharné de réformes éthiques à l'intérieur de l'instance. Aujourd'hui, il promeut les réformes mais, quand il était en position de changer les choses, il ne l'a pas fait (…) Selon moi, Platini n'est pas bon pour le futur de la FIFA. Il appartient à son passé et il est une partie du problème (…) Je veux regarder les faits de façon objective : que Platini nous montre un contrat ou des factures pour les services qu'il a rendus. Si les paiements étaient justifiés, qu'il le fasse. Alors, pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Je suis désolé, mais je ne crois pas que M. Platini soit un homme qui ait le sens de l'éthique. Les candidats à l'élection à la présidence passent un test de réputation et d'intégrité. Dans ce cas, ils ne peuvent pas blanchir Platini. Je ne crois donc pas que Platini pourra se présenter », prévient très clairement Michael Hershman, expert mondialement connu dans la lutte contre la corruption, qui oeuvre notamment pour Interpol.