Arrivé au Bétis Séville lors du mercato 2012 en provenance de Sochaux, Damien Perquis a vécu une superbe première saison avec le club espagnol qui s’était qualifié pour l’Europa League, croisant notamment la route de l’OL. Mais cette année, les choses ont été beaucoup plus compliquées pour le défenseur international polonais, puisqu’il a connu quelques grosses blessures, et le Bétis a en plus totalement raté sa saison, étant même dernier et donc d’ores et déjà relégué à deux journées de la fin. Pour Foot01.com, Damien Perquis est revenu sur cette triste saison et parle de son avenir, lui à qui il reste un an de contrat avec la formation andalouse.
Foot01 : Damien, comment expliquez-vous que le Bétis brillant de la saison passée subisse un tel échec et plonge en D2 ?
C’est un engrenage, avec un mauvais début de saison, alors que la préparation avait laissé entrevoir de belles choses et voilà…. On a enchaîné deux défaites en championnat lors des deux premières journées et ensuite on ne gagne pas avant la 8e journée. C’est compliqué de débuter comme cela. Après il faut courir après les points, et puis on n’a pas forcément la chance, les erreurs d’arbitrage, le changement d’entraîneur…beaucoup de choses ont fait que cela a été une accumulation et au final on plonge en deuxième division.
Pensez-vous que l’Europa League a pesé dans le calendrier au point de vous faire plonger en Liga ?
Non, je ne pense pas. On a bien géré l’Europa League et les matches qui suivaient, en championnat, on n’a pas été mauvais. L’Europe, ce n’est pas une raison, ni une excuse. On est des professionnels, on joue au haut niveau et on se doit de pouvoir rééditer des performances tous les trois jours, que ce soit en championnat ou en coupe.
Personnellement, cette saison a également été très dure, vous avez connu plusieurs pépins physiques.
Comment avez-vous vécu tout cela ?
A titre personnel, j’ai commencé la saison comme titulaire. Et puis j’ai eu cette première blessure à l’ischio qui m’a coupé dans mon élan. Et au moment où je revenais, il y a eu cette fracture de la mâchoire qui a été une triste blessure sur plusieurs niveaux. Footballistiquement, c’est quelque chose de rare et moralement j’ai été plus que touché. C’est difficile de vivre avec la bouche fermée, sans manger autre chose que du liquide. Cela a été compliqué de revenir encore une fois, j’ai mis du temps aussi bien psychologiquement qu’au niveau du foot en lui même. Et puis, il y a aussi cette blessure en Coupe d’Europe. Cela a vraiment été une saison compliquée aussi bien pour l’équipe que pour moi.
Vous êtes à un an de la fin de votre contrat avec le Bétis, envisagez-vous de partir lors du mercato et avez-vous des pistes ?
Il y a un projet que va se refaire ici pour remonter rapidement et moi j’estime ne pas avoir forcément tout donné à ce club. On verra bien. Un nouveau directeur sportif va arriver et on va discuter de ma situation. Il est possible que je reste si le projet qu’on me propose est bien. Après, c’est certain que s’il y a des offres…Mais je ne dis pas que je vais partir à 100%, comme je ne dis pas que je vais rester à 100%. Pour l’instant, il y a des agents qui appellent comme à chaque mercato, mais ça vient, ça propose…mais rien de concret. Cela ne m’intéresse pas. Mais en aucun cas je ne resterais au Bétis parce que je n’ai pas eu d’offre. Si je reste, c’est que ce que l’on me propose est intéressant et ce sera un choix personnel et familial.
Comment voyez-vous votre avenir en sélection polonaise ?
J’ai eu récemment le sélectionneur, on a discuté. Je suis à sa disposition, et il y a une grosse échéance en 2016. S’il veut m’appeler, il le fait, mais c’est vrai que le fait que je n’ai pas beaucoup joué et que j’ai été longtemps blessé, ça ne m’a pas permis d’exposer mes qualités, même si le sélectionneur les connaît déjà. C’est compliqué pour que je retourne en équipe de Pologne. Cela entre aussi dans ma réflexion concernant mon avenir. Est-il possible de jouer en D2 et être international, c’est un paramètre pour ma décision.
