Wenger, Chamakh et Triaud sont dans un bateau

Wenger, Chamakh et Triaud sont dans un bateau

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Le président bordelais a dénoncé l’attitude du manager d’Arsenal, coupable d’avoir cherché à monter l’attaquant bordelais contre son club plus qu’à vraiment le recruter.

Le feuilleton Marouane Chamakh ne prendra donc jamais fin. Quelques semaines seulement après la fin du marché des transferts de cet été, les rumeurs faisant état de l’intérêt d’Arsenal ou de la Juventus pour l’attaquant bordelais dès cet hiver commencent déjà à refaire surface. De son côté, Bordeaux espère bien faire signer une petite prolongation de contrat à son joueur marocain, histoire d’être au moins tranquille lors du marché hivernal. En attendant, Jean-Louis Triaud est revenu avec tous les détails sur l’épisode de cet été lors d’un entretien avec la radio locale Gold FM, et avoue ne pas avoir apprécié l’attitude d’Arsène Wenger, pas si gentleman que ça dans cette affaire.

 

« Ce que je ne trouve pas bien dans le comportement d’Arsène Wenger, lequel remet encore ça aujourd’hui, c’est qu’au départ, il déclare s’intéresser à Chamakh, en mettant longtemps avant de m’appeler. Puis, il finit par le faire. Pour aller à Arsenal, on avait dit avec le joueur que l’on ne fermerait pas la porte, puisque ça faisait partie du deal. Je dis alors que je veux environ 18 ME pour le transfert et la cession des droits, parce que dans une négociation, je sais très bien qu’il y a toujours une contre-offre… Bon. Il me dit que c’est beaucoup, et me rappelle 48 heures après, comme convenu. Il m’en propose 7 ! Je lui réponds que c’est trop bas et, me disant qu’il se doutait de ma réaction, il me suggère de me rappeler un peu plus tard, histoire de trouver un compromis… Mais au final, on ne se rappelle jamais ! En fait, je crois que Wenger m’a fait une proposition suffisamment basse pour que je la refuse, sachant qu’il en a aussi fait une au joueur, et qu’il attendait par ailleurs de voir ce qu’il se passerait dans son effectif. Eduardo faisant un début de saison de feu, Wenger s’aperçoit tout d’un coup ne plus avoir besoin de Chamakh. Donc, pas de nouvelles de Londres. Là, Chamakh me demande de tout bloquer pour Arsenal ; je lui dis non, et j’appelle Wenger pour savoir. Ce dernier me dit ne plus le vouloir, précisant que c’est un grand joueur, qu’il le respecte, mais que s’il le prend et qu’il ne doit pas jouer, ce ne serait ni correct vis-à-vis du joueur, ni pour utile pour le club ! Il confie donc, quel que soit le montant du transfert, ne pas être intéressé. Merci, et au revoir ! (…) Et maintenant, Monsieur Wenger recommence… avec encore la tentation de mettre le doute dans l’esprit du joueur, de le bloquer pour quoi que ce soit, et pour au cas où il en aurait besoin, avoir la liberté de le prendre ou pas, ce que je ne trouve pas très correct », a fait savoir le président des Girondins, qui assure que la donne est simple pour cet hiver.

« Marouane ne partira pas. Du moins, en situation libre. Si je le transfère (contre de l’argent), il pourra. Sinon, ce sera non », a assuré le dirigeant bordelais, qui a bien fait comprendre qu’il ne ferait aucun cadeau à son joueur, et encore moins à Arsenal.