Manchester comprend
Le choix peut surprendre dans un premier temps, mais même certains joueurs de Manchester United disent le comprendre. "Depuis le temps que je suis arrivé dans les équipes premières de Manchester, il a toujours été là. Il ne jouait pas beaucoup ces derniers temps, et en grand professionnel, il a décidé de relancer sa carrière. C’est rare de faire ce chemin entre deux grands rivaux mais quand on veut partir de MU, on cherche forcément une grande équipe et Arsenal en est une", a bien du reconnaitre son ancien coéquipier en défense, Wes Brown à la chaîne Setanta. Même son de cloche pour Alex Ferguson, pourtant loin d’être le fan numéro un d’Arsenal. "Nous remercions chaleureusement Mikael pour toutes ces années passées avec nous, et nous lui souhaitons le meilleur pour la suite avec son nouveau club", a fait savoir l’Ecossais. Un communiqué basique mais que Sir Alex n’a pas fait à chaque départ d’un de ses joueurs néanmoins.
Peu utilisé ces derniers temps par Alex Ferguson, l’international français a choisi donc de rester en Angleterre, et de devenir le premier joueur depuis Briann Kidd en 1974 à faire ce trajet directement. Les huit saisons passées chez les champions d’Europe resteront en tout cas gravé chez le gaucher de Rennes. "J'ai passé les neuf dernières années à United et je me souviendrai de cette période de ma carrière avec affection, mais je me sens prêt pour un nouveau défi", a expliqué Silvestre.
L’effort de Wenger
Mais si sa polyvalence entre l’axe et le côté gauche de la défense a toujours été l’un de ses points forts, pas sûr que l’ancien défenseur de l’Inter Milan voit son temps de jeu augmenter démesurément. La place d’arrière gauche est fermement occupée par Gaël Clichy, tandis que William Gallas et Kolo Touré sont respectivement capitaine et co-capitaine en défense centrale. Mais nul doute qu’après le départ de Hoyte, Arsène Wenger a souhaité assurer ses arrières avec un défenseur confirmé en cas de blessures, et nul doute que les supporteurs d’Arsenal attendront de leur nouveau numéro 18 un rendement supérieur à celui d’un autre français gaucher qui avait eu ce maillot : Pascal Cygan. Mais la confiance de Wenger est indéniable. D’habitude peu enclin à offrir des contrats de plus d’un à ses trentenaires (Wiltord, Pires, Bergkamp et Lehmann en ont fait les frais ces dernières années), l’Alsacien a daigné lui faire signer un bail de deux ans. Une éternité.
Guillaume Comte
