Le marché des transferts est un monde bien compliqué, où le public a parfois du mal à s'y retrouver. Ce que l'on sait moins, c'est que c'est parfois aussi difficile pour les joueurs, comme le montre le transfert à rebondissements du jeune Benalouane.
Pour son premier transfert, Yohan Benalouane a connu des péripéties dont il se serait bien passé. Le joueur, formé à l’ASSE, devait prendre la direction de la Serie A, championnat idéal pour parfaire son apprentissage de défenseur. La suite, c’est encore lui qui en parle le mieux.
« Tout était sur les bons rails avec la Juventus le vendredi. Après, il y a eu le match contre Bari qu'ils ont perdu (1-0). Est-ce cela qui a fait réfléchir l'entraîneur, le club? Sur ce, lors de la visite médicale le lundi, ils ont soi-disant décelé un problème et ça a ralenti les choses » explique le jeune défenseur central au Progrès. Voyant la Juve hésiter, d’autres clubs de Série A se manifestent alors.
«En particulier la Sampdoria et Naples. Mais le président et l'entraîneur de Cesena ont été les plus convaincants. En découvrant leur projet et l'effectif, j'ai trouvé que c'était un très beau challenge. Qui plus est, je ne m'en cache pas, ils m'ont fait une très belle proposition financière. Je ne pouvais pas la refuser. On a beaucoup discuté et au final, j'ai accepté. Mais dans la foulée, j'ai eu un gros coup de blues, envie de revenir à Saint-Etienne. Au fond de moi, ça me faisait c… de quitter le club. Je ne suis pas né ici mais je suis Stéphanois dans l'âme. J'avais des liens forts avec mes coéquipiers, le coach. Et le président (Romeyer), c'est comme mon papa. Sur ce, la Juve s'est à nouveau manifestée et je vous avoue que j'étais un peu perdu. Je n'ai pas dormi pendant deux nuits. J'étais fatigué, je ne mangeais pas. Je ne me sentais vraiment pas bien. Le président de Cesena m'a alors rappelé et a fini par me convaincre» avoue Benalouane, qui après ses nombreuses tergiversations, va devoir vite se mettre dans le bain, puisque Cesana affronte le Milan AC dès ce week-end.
