Au moment même où le Paris Saint-Germain semble définitivement écraser la Ligue 1, Carlo Ancelotti est venu jeter un pavé dans la mare en soulignant le manque de professionnalisme de ses anciens joueurs français au sein du club de la capitale. Des propos qui n’ont pas tardé à provoquer diverses réactions, dont celle de Sylvain Armand, bien placé pour confirmer les dires du technicien italien, lequel donne matière à Pascal Praud de donner une petite leçon.
« Parmi le flot d’informations ou de déclarations qui accompagnent la vie du PSG au quotidien, je retiens les mots de Sylvain Armand : « Je n’ai jamais autant travaillé que des joueurs que j’ai pu voir l’année dernière, que ce soit que ce soit Zlatan Ibrahimovic, que ce soit Thiago Silva, que ce soit David Beckham. Ce sont des gens qui arrivent très tôt à l’entrainement, qui se préparent avant, qui font de la musculation avant. Alors que moi et même certains autres français avec qui j’ai joué au PSG l’année dernière, on n’était pas dans cette spirale-là. Moi j’ai appris grâce à eux pendant deux ans et demi une culture de la gagne, une haine de la défaite ». Que ce soit Sylvain Armand qui le dise, joueur exemplaire, à l’hygiène de vie irréprochable, resté neuf saisons à Paris où il a disputé 380 matches de compétition officielle, que ce soit Sylvain Armand qui l’avoue, montre la différence de culture, de travail, d’exigence qu’il existe entre les footballeurs français et les autres, explique, sur son blog, le journaliste de RTL et I-Télé, qui estime que tout cela doit servir d'exemple pour les jeunes joueurs. Au-delà de leur talent, les stars du PSG travaillent plus que le stagiaire qui commence sa carrière. Ils appréhendent leur métier d’une façon différente. Ils appliquent une discipline que les grands clubs, Milan ou Barcelone, leur ont transmise. C’est un état d’esprit. Zlatan Ibrahimovic est footballeur vingt-quatre heure sur vingt-quatre, trois cent soixante-cinq jours par an. Il est concentré sur son job toujours et tout le temps. Le hasard n’a pas sa place dans la réussite d’un grand joueur. » Largement de quoi alimenter un débat qui ne concerne pas que le PSG.