PSG-OM, le streaming a mis KO la Ligue 1

PSG-OM, le streaming a mis KO la Ligue 1

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Les diffuseurs français se déchainent pour faire stopper les sites de streaming, le piratage étant devenu un sport national. Un événement a mis en furie la LFP et les chaînes.

Le 13 septembre 2020 est une date restée dans la mémoire des supporters de l’Olympique de Marseille puisque ce dimanche-soir Dimitri Payet et ses coéquipiers étaient allés s’imposer au Parc des Princes après un match sous haute tension face au PSG. Si du côté de l’OM on a fêté cela, du côté de la LFP, on a pris un terrible crochet du droit. Car, au moment où l’on commençait à ressentir les premiers soucis avec Mediapro, dont la chaîne Téléfoot avait diffusé ce PSG-OM, une étude spécialisée montrait que ce choc de Ligue 1 avait été plus regardé via des diffuseurs illégaux en streaming, et même sans compter l’IPTV, que via le diffuseur officiel.  « Il y aurait eu plus de consommation pirate que légale du Classique PSG-OM (0-1). Selon les chiffres circulant entre opérateurs, 500 000 internautes auraient vu le match illégalement (hors IPTV) contre 412 000 légalement sur Téléfoot, feu la chaîne de Mediapro », explique Sacha Nokovitch, spécialiste des médias dans L’Equipe. Et forcément, cela a poussé les chaînes et la LFP à se mettre au boulot pour faire plier les pirates avec de premiers effets cette saison.

Ligue 1 gratuite, la loi veut pourrir la vie des pirates

Grâce à un texte de loi qui permet d’intervenir plus rapidement dans ce genre de dossier, les fermetures et les blocages de flux peuvent intervenir au pire moment pour le téléspectateur, à savoir juste avant le coup d’envoi d’un match, ce qui permet aux diffuseurs officiels de faire remarquer que les abonnés légaux n’ont pas ce genre de désagrément. Canal+ l’a clairement fait comprendre via sa campagne publicitaires sur ses fameux codes MyCanal à partager. Exemple d’opération coup de poing, celle menée mardi dernier juste avant PSG-Real Madrid. Alors que le match allait débuter, près de 20 sites de streaming ont été mis offline par les fournisseurs d’accès à internet suite à une décision de justice que les opérateurs (Free, SFR, Bouygues…) n’avaient pas d’autre choix que d’appliquer ce blocage. Bien évidemment, les diffuseurs sont conscients que les mailles du filets sont encore larges, notamment grâce au VPN, mais c’est surtout le grand public, pas forcément très branché sur ce genre de système, qui est visé.