Les vérités de Jérôme Rothen

Les vérités de Jérôme Rothen

Passion Malherbe

Dans une autobiographie à paraître début octobre, le milieu international du PSG n'épargne pas Zinédine Zidane et Fabien Barthez entre autres.

Dans « Vous n'allez pas me croire » (Editions Prolongations), à paraître le 8 octobre, et dont l'Equipe Magazine publie samedi les bonnes feuilles, Jérôme Rothen revient sur l'ensemble de sa carrière, n'évitant aucun sujet. Le milieu de terrain du PSG revient par exemple sur l'époque au centre de formation de Caen avec son ami William Gallas, « une vraie truffe à l'école », ou sur son admiration pour Didier Deschamps, « à qui je dois tout, ou presque ».

 

L'insulte de Zidane

 

Mais le gaucher international est beaucoup plus critique à l'encontre de deux champions du monde, Zinédine Zidane et Fabien Barthez. « Sur l'une des dernières actions de la rencontre (ndlr : Monaco-Real Madrid en Ligue des champions 2004), me voici en un contre un face à Zinédine Zidane. (...) Je parviens à lui subtiliser le ballon. J'amorce une contre-attaque quand, soudain, j'entends le bruit des crampons de mon adversaire qui est en train de revenir vers moi. Son tacle par-derrière me fauche la cheville et je me retrouve au sol. Je n'ai pas vraiment mal, mais, vu qu'il ne reste que quelques minutes à jouer, je m'écroule comme un mauvais acteur de cinéma et j'en rajoute sur ma douleur. C'est de bonne guerre ; n'importe qui agirait de la même façon dans cette circonstance. Zinédine s'arrête à côté de moi, se penche et me lance: "Relève-toi, fils de pute." [...] Sur le coup, je me dis que ces mots lui sont sortis de la bouche par réflexe. Qu'il s'excusera, c'est sûr, à la fin du match, de les avoir prononcés. Mais non ! Il ne s'excuse pas ! Je ne comprends pas. Pourquoi tant de haine ? Je ne m'attendais vraiment pas à ça de la part du joueur que j'admire le plus au monde.»


Le dédain de Barthez

 

Concernant Barthez, l'incompréhension demeure également. « Pour moi, cet homme demeure un mystère. Je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais il n'a jamais pu m'encadrer. Lors de ma première convocation à Clairefontaine, tous les habitués de l'équipe de France se montrent accueillants avec moi. Tous sauf un : Barthez. Quand je l'aperçois, je vais dans sa direction pour le saluer comme par réflexe. Lui me serre la main sans me regarder. Sympa... (...) Je ne sais pas si son comportement est dû au fait que je sois pote avec Grégory Coupet, que ma tête ne lui reviens pas ou que le personnage a déjà son cercle d'amis et que tout intrus y est malvenu, mais entre Barthez et moi, ça ne l'a jamais fait. Il ne m'a tout simplement jamais adressé la parole, ou alors pour me pourrir.  »

 

Philippe Beauche