OL ‍: Textor fait une Aulas en Belgique, les Ultras le menacent

OL : Textor fait une Aulas en Belgique, les Ultras le menacent

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John Textor n'aime décidément pas partager le pouvoir. Après Jean-Michel Aulas à l'OL, l'Américain a viré le président de Molenbeek en Belgique. Il s'est justifié avec des accusations graves envers son homologue belge. Mais, sa méthode ne passe pas chez les supporters.

Quand John Textor passe, les présidents de clubs trépassent. Si les supporters de l'OL l'ont trouvé brutal et expéditif avec Jean-Michel Aulas au début du mois de mai, ce n'est rien comparé au traitement subi par Thierry Dailly. Le Belge de 54 ans était le président du RWD Molenbeek depuis 2015, contribuant à ramener ce fleuron du football belge sur le devant de la scène, du football amateur à la première division. Néanmoins, il ne dirigera pas le club en première division la saison prochaine. John Textor l'a écarté ce mercredi après des mois de tensions entre les deux hommes. On les savait en désaccord sur la politique de recrutement pourtant l'Américain a justifié ce renvoi avec des arguments d'une plus grande gravité.

Textor a viré son président, Molenbeek en furie

L'homme d'affaires américain a publié un long communiqué (10 pages) sur le site du RWDM. Comme attendu, il a attaqué Thierry Dailly pour son travail insuffisant sur le plan sportif. Pour lui, le Belge a montré « son incapacité à fournir au RWDM un effectif compétitif, son incapacité à fournir des joueurs qualifiés belges qui répondraient aux exigences du club, sa réticence à s’engager dans les tâches de scouting qui sont exigées d’un directeur sportif et un département sportif ». Puis, les attaques ont été plus personnelles et plus violentes avec des accusations graves à l'encontre du dirigeant belge.

« Les raisons de son licenciement de tous ses postes au Club, y compris son dernier rôle de président du conseil d’administration, sont les suivantes : 1.Détournement des fonds du club. 2. Abus de pouvoir d’entreprise, perturbation de la gouvernance d’entreprise. 3. Comportement violent et intimidant de M. Dailly, entraînant un environnement de travail toxique. 4. Des actions et des déclarations incompatibles avec les valeurs qui nous sont chères en tant que club de football moderne ancré à Bruxelles », a t-il développé. Des propos qui demandent encore à être vérifiés et n'engagent que Textor à l'heure actuelle. Violemment attaqué, Dailly ne devrait sans doute pas en rester là, notamment sur le plan judiciaire. 

Les accusations de Textor ne laissent pas dupes journalistes comme supporters. Malgré les mots de soutien de Textor envers les supporters dans son communiqué « Je suis vraiment touché par votre leadership et votre dévouement au club. […] Il s’agit d’une réussite remarquable pour le club, qui n’aurait pas été possible sans votre dévouement et votre soutien », les supporters ne lui pardonnent pas l'éviction de leur président. Les ultras du groupe MCF le menacent clairement de perturber la vie du club « C’est simple, il n’y aura pas de football à Molenbeek la saison prochaine. Nous ferons arrêter tous les matchs jusqu’au retour de Thierry Dailly en tant que président du club. Aucun match ne durera plus de 15 minutes la saison prochaine. Il y a des règles à Molenbeek et nous allons faire comprendre à John Textor qu’on ne fait pas ce qu’on veut au RWDM », indiquent-ils dans un communiqué. Voilà une première crise sérieuse dans l'univers foot de Textor. De quoi aussi questionner les supporters de l'OL à propos des méthodes de leur propriétaire américain.