Difficile de remplir un stade de 60 000 places pour une équipe de Ligue 1. Surtout lorsque l’affiche n’est pas la plus séduisante de la saison.
C’est pourtant l’exploit réalisé par l’Olympique Lyonnais le 29 octobre dernier. A l’occasion de la venue de Metz, les Gones, vainqueurs 2-0, avaient joué à guichets fermés. Une sacrée performance quand on affronte la lanterne rouge un dimanche après-midi. Il faut dire que le club rhodanien avait tenté un pari audacieux avec un tarif unique à 10€ dans tout le stade. Le genre d’expérience que l’OL retentera à l’avenir pour remplir son Groupama Stadium.
« On a été ravis que l'opération se soit bien déroulée, s’est réjoui le stadium manager lyonnais, Xavier Pierrot, contacté par Eurosport. Nous avions aussi un autre test contre Everton avec des places à 15€ sur la volée haute et, malgré des restrictions de vente très fortes, cela nous avait permis de remplir les trois-quarts de celle-ci. A l'OL, le principe est maintenant d'essayer de remplir le plus souvent et le plus possible cette volée haute. Avec une nouvelle opération à 15€, on espère approcher les 50 000 spectateurs dimanche contre Montpellier, ce qui est un très bon chiffre. Tout ceci signifie que la demande est au rendez-vous quand le prix est attractif. »
Le match, mais pas seulement
Et la grille des tarifs n’est pas la seule stratégie du club. « Quand les résultats sont bons, c'est plus facile de faire venir du monde, a reconnu le dirigeant. Mais le noyau dur des supporters viendra toujours si la tarification est adaptée. Et il faut un accueil de top niveau, un confort maximal et un vrai sentiment de spectacle autour du stade : les animations d'avant-match avec de la musique au virage nord et le village famille au sud, le spectacle dans les gradins... (...) Nous ne sommes pas à l'abri d'un mauvais match ou d'un mauvais résultat, notre rôle est donc de développer tout ce qu'il y a autour de la rencontre. » Autrement dit, tout ce qui concerne les services, les sanitaires ou les animations...