Scandale à Nantes, Mostafa Mohamed appelle au calme

Scandale à Nantes, Mostafa Mohamed appelle au calme

Absent du groupe pour le match face à Montpellier samedi, Mostafa Mohamed s’est lui-même écarté avant la dernière journée de Ligue 1. L’attaquant du FC Nantes refuse toujours de participer à la campagne contre l’homophobie et ne comprend pas la polémique autour de son choix.

Mostafa Mohamed campe sur ses positions. Comme ces deux dernières années, l’attaquant du FC Nantes refuse de participer à la journée placée sous le signe de la lutte contre l’homophobie. Malgré l’importance du match contre Montpellier samedi, les Canaris étant toujours sous la menace du barragiste Le Havre, l’Egyptien ne souhaite pas disputer cette rencontre décisive à la Beaujoire.

Mostafa Mohamed explique son choix

Sans surprise, son choix crée à nouveau la polémique. L’entraîneur nantais Antoine Kombouaré a bien tenté de calmer le jeu en évoquant une fausse blessure. Un mensonge inutile dans la mesure où Mostafa Mohamed assume totalement son boycott sur le réseau social Instagram. « Je ne participerai pas au match Nantes-Montpellier ce samedi, a confirmé l’avant-centre de 27 ans. Je ne suis pas à l'aise avec l'idée de m'exprimer publiquement. Mais je ressens aujourd'hui le besoin de clarifier ma démarche, sans chercher à alimenter de débat. »

« Chacun porte en lui une histoire, une culture, une sensibilité. Vivre ensemble, c'est aussi reconnaître que cette diversité peut s'exprimer de manière différente selon les personnes, s’est-il défendu. Je crois au respect mutuel - celui qu'on doit aux autres, mais aussi celui qu'on se doit à soi-même et à ses convictions. Pour ma part, certaines valeurs profondément ancrées, liées à mes origines et à ma foi, rendent ma participation à cette initiative difficile. Ce choix est personnel. Il n’exprime ni rejet, ni jugement, simplement une fidélité à ce qui me construit. Je souhaite simplement que cette décision soit accueillie avec calme et compréhension. » A priori, sa justification ne suffira pas pour éviter la sanction prévue par ses dirigeants.