L'Europe, n'en parlez pas à Louis Nicollin ‍!

L'Europe, n'en parlez pas à Louis Nicollin !

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Le président de Montpellier explique ne pas penser à une place européenne pour sa formation, même si les Héraultais peuvent y croire.

Dauphin de plus en plus menaçant de Bordeaux, Montpellier n’en finit plus d’étonner, au point qu’une place en Coupe d’Europe semble désormais promise aux Héraultais. Mais en fin spécialiste des choses du football, Louis Nicollin repousse l’ensemble de ces arguments, estimant que les grosses écuries allaient finir par déposer sa formation dans le sprint final. Fausse modestie ou réalisme, le président montpelliérain est clair et net, comme à son habitude.


« Je préfèrerais même parfois avoir 35 points, six ou sept points devant les relégables, plutôt que d’avoir 48 points et être comme on est maintenant. Parce que c’est insoutenable, invivable. Un jour on nous dit qu’on va faire l’Europe, un jour non. Mais l’Europe, moi, je m’en fous. C’est surtout notre place, la prime au classement, qui sont importantes, pour poursuivre nos projets, explique le truculent président de Montpellier dans le Midi Libre. Avant de préciser ses projets. J’espère qu’on va finir 6e ou 7e. Moi, je ne prendrai rien mais on fera un bon truc avec le centre de formation;, Je voudrais acheter des terrains, il faut qu’on trouve quelque chose et je pense que Georges Frêche nous aidera pour créer un beau centre. Parce qu’on ne peut plus vivre là où on est, c’est impossible. Moi, c’est ça qui me stresse. Sinon, l’Europe...»


A seulement trois longueurs de Bordeaux, Montpellier ne veut donc pas officiellement jouer dans la cour des grands, Louis Nicollin estimant qu’à un moment ou à un autre l’argent va parler. « Honnêtement, avec une équipe qui a démarré avec un budget de 25 M€, passé aujourd’hui à 27,5 M€, si on fait la Coupe d’Europe, c’est qu’on est très forts ou que le football français est vraiment faible ! Ceux qui y croient, franchement, il faut pas pousser... Restons réalistes ! Bordeaux, Marseille, Lyon, ce sont quand même des équipes au moins trois fois supérieures à nous, il faudrait être fadas pour vouloir rivaliser avec eux », prévient le président de Montpellier. Pas sur toutefois que Loulou n’ait tout de même pas très envie de venir défier l’ordre établi du football français, c’est bien son style.