Roberto De Zerbi et l'OM, la terrible menace

Roberto De Zerbi et l'OM, la terrible menace

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Très impliqué dans le mercato, Roberto De Zerbi ne rigole pas sur les recrutements qu'il ambitionne. L'OM en est conscient, puisque l'entraineur italien a claqué la porte de son dernier club pour cette raison. 

Pour une équipe qui ne dispute pas la Coupe d’Europe et se trouvait bien classée en Ligue 1, l’Olympique de Marseille a frappé fort sur le marché des transferts hivernal. Il y a eu du changement à tous les postes, et le club provençal estime clairement avoir réussi à se défaire de joueurs incompatibles (Brassier, Koné, Wahi…) et avoir recruté des éléments avec notamment une finesse technique et une compréhension du jeu voulues par Roberto De Zerbi (Felipe Luiz, Bennacer, Gouiri…). L’entraineur a toujours son mot à dire sur le marché des transferts, même s’il y a des clubs où il s’agit simplement de le tenir au courant. Ce n’est pas le cas à l’OM, puisque le technicien italien est connu pour sa haute exigence à ce niveau, et il n’est pas du genre à se contenter de dire « oui » ou « non à des profils proposés.

Comme il le reconnait dans un entretien à L’Equipe, Mehdi Benatia rappelle que si Roberto De Zerbi avait claqué la porte de Brighton l’été dernier alors que tout se passait bien au niveau sportif avec le club anglais, c’est principalement parce que les Seagulls étaient les rois du « trading » et ne le consultaient pas toujours sur le mercato, tout en laissant partir régulièrement les meilleurs joueurs de l’équipe. C’est quelque chose que l’ancien entraineur de Sassuolo ne veut pas voir, et le directeur sportif de l’OM avoue sans problème que cela a été pris en compte pour ne pas le froisser, et donc ne pas lui laisser envisager un départ de Marseille, lors de ce mercato.

Tension sur le mercato, Benatia dit tout

« De Zerbi aime s'impliquer sur le mercato, cela avait créé des tensions à Brighton. Comment gérez-vous cette donnée ? Je savais comment Roberto vit son métier, les raisons de son départ de Brighton. Le "De Zerbi Ball" n'est pas donné à tout le monde, les centraux et les deux milieux sont amenés à toucher 130 ballons par match, si je lui ramène des profils de centraux et de milieux qui n'ont pas de pied, mais sont juste capables de tacler ou de sauter pour mettre des têtes, ce n'est pas ce qu'il lui faut. Au départ, on a pris l'engagement de le mettre dans toutes nos discussions mercato. Par contre, toutes les décisions sont prises par Pablo et moi. Tu as peut-être 12, 13 joueurs dans ta liste d'attaquants, tu l'étudies avec les scouts, le coach, et après tu prends la décision la plus juste. Mais on n'écoutera jamais les pressions des supporters, de l’entraîneur... On a parlé d'un projet de trois ans, cela fait six mois, tu es 2e de L1, il n'y a pas le feu. Avec le coach, on s'appelle jusqu'à pas d'heure, je ne lui ai jamais fait une promesse que je ne pouvais pas tenir », a expliqué Mehdi Benatia, qui tient à mettre les choses au clair en ce qui concerne l’importance énorme de Roberto De Zerbi à l’OM, même si ce n’est pas lui qui a les cordons de la bourse ni les clés du mercato.