Pascal Praud face à la mort de Bernard Tapie « ‍ni un saint, ni le diable ‍»

Pascal Praud face à la mort de Bernard Tapie « ni un saint, ni le diable »

Même s'il avait eu affaire physiquement à Bernard Tapie, lequel l'avait secoué dans un incident resté célèbre, Pascal Praud appréciait l'ancien patron de l'OM.

La semaine passée, dans un documentaire consacré à Bernard Tapie diffusé sur C8, Pascal Praud est revenu sur une altercation que le journaliste avait eu en alors qu’il travaillait à l’époque pour Téléfoot. « J'avais dit le dimanche dans Téléfoot que Marseille avait eu autant d'entraîneurs en un an ou en six mois que le FC Nantes en 30 ans. Ce n'était peut-être pas très malin mais bon », raconte celui qui est désormais aux commandes de l’Heure des Pros du Cnews. Le hasard a fait que quelques temps plus tard, il a croisé la route de Bernard Tapie sur les Champs-Elysées. « Il y avait Tapie qui était dans la boutique en train de toucher des pulls. Et moi je lui dis : 'Ah bonjour Monsieur Tapie.' Là il me dit : 'Ah ne me dis pas bonjour, tu es un connard'. Enfin bon, le langage toujours fleuri de Bernard lorsque vous le rencontrez comme cela ! 'Tu as été dire des conneries, tu m'emmerdes, tu me fais chier. T’es un petit con' (...) Je ne réponds pas d'habitude mais là je réponds, je ne sais pas pourquoi, je lui dis : 'Moi je suis peut-être un petit con mais toi tu es un gros con.' Et là, c'est un taureau qui fonce sur moi et en fait il n’y a pas eu de coups échangés, c’est la légende Tapie. Mais 2 heures après c’était oublié», expliquait alors Pascal Praud, tordant le cou à la rumeur qui affirmait que les deux hommes en étaient venus aux mains dans la boutique en question.

Bernard Tapie et Pascal Praud, une rencontre houleuse à Paris

Alors, ce dimanche, apprenant la mort de l’ancien président de l’Olympique de Marseille, avec qui il avait d’excellentes relations, Pascal Praud a saisi sa plume pour confier au Point tout ce qu’il avait sur le cœur après l’annonce du décès de Bernard Tapie à l’âge de 78 ans des suites d’un cancer. « Tapie est mort. Cette phrase me paraît folle (...) Tapie était indestructible. Tapie, héros des années 1980, le fric et l’esbroufe, belle gueule et dents blanches, play-boy de banlieue et bagout à gogo. Tapie est mort ! Je n’y crois pas (...) Tapie n’était pas enfant de chœur, ni un saint ni un ange. Il n’était pas non plus un diable, un pervers ou un psychopathe. Il était hors norme. Je le redis : il possédait beaucoup, sinon tous les talents que gâtait hélas une propension à se croire invincible et sans doute à imaginer que tout était permis. Comme si les qualités qui permettent d’atteindre le sommet deviennent autant de défauts qui entraînent la descente. Bernard Tapie a incarné une époque. Acteur, charmeur, bluffeur. Homme d’affaires, patron de presse, personnalité politique. Il était multiple. Il lui sera beaucoup pardonné pour la raison qu’il a aimé. Sa famille, ses amis, la vie (...) Tapie a aimé Dominique, Nathalie, Stéphane, Laurent, Sophie. C’est à eux que je pense quand arrive ce premier jour du reste de leur vie, ce premier jour où rien ne sera plus jamais pareil, ce premier jour sans lui », écrit, notamment, Pascal Praud.