OM ‍: En réalité, la FFF a été sympa avec Benatia

OM : En réalité, la FFF a été sympa avec Benatia

Pour son comportement lors du match de Coupe de France contre Lille (1-1, 3-4 tab) le mois dernier, Medhi Benatia a écopé d’une suspension ferme de trois mois, plus trois mois avec sursis. L’Olympique de Marseille juge la sanction disproportionnée. Mais d’après le barème de la Fédération Française de Football, le directeur sportif s’en sort bien.

Pour l’Olympique de Marseille et ses supporters, le verdict est une énigme. Medhi Benatia se retrouve suspendu pour trois mois ferme, plus trois mois avec sursis, à cause de son comportement lors du match de Coupe de France contre Lille. Sur les images relayées par le club phocéen, on constate que son directeur sportif s’est montré moins véhément que le président du LOSC Olivier Létang, seulement sanctionné d’un mois de suspension ferme et d’un mois avec sursis. Alors comment expliquer une telle différence ?

La réponse a été apportée par La Provence. Pour trancher, la Commission de discipline de la Fédération Française de Football n’a pas pris en compte les témoignages des délégués de la rencontre, les images de l’Olympique de Marseille ni les explications de Medhi Benatia au micro de beIN Sports. L’instance n’a pas non plus utilisé le sursis récolté par l’ancien défenseur central en septembre dernier, lorsqu’il s’était plaint de l’arbitrage dans les couloirs du Groupama Stadium. Il a été estimé que les faits étaient différents. La commission s’est donc uniquement appuyée sur l’audition du quatrième arbitre Jérémy Stinat.

Létang sévèrement sanctionné

L’officiel a jugé le comportement de Medhi Benatia trop véhément quand ce dernier est venu lui rappeler un penalty oublié. Ce qui explique le carton rouge donné au dirigeant olympien. Auprès de la commission, Jérémy Stinat a donc indiqué qu’il s’était « senti menacé » par le Franco-Marocain. Jugé pour comportement intimidant ou menaçant envers un officiel pendant la rencontre, Medhi Benatia risquait jusqu’à 6 mois de suspension ferme selon le barème. Mais ses propos modérés ont joué en sa faveur, explique le quotidien régional.

De son côté, Olivier Létang, même s’il a agrippé le bras du quatrième arbitre, a seulement été jugé pour comportement excessif et déplacé. Le président du LOSC devait risquer deux matchs ferme mais la commission, qui estime qu’un patron de club doit rester exemplaire et éviter de toucher un arbitre, a alourdi sa sanction. C’est pourtant bien l’Olympique de Marseille qui a fait appel.