Bonnart n'a pas digéré l'attitude de l'OM avec lui

Bonnart n'a pas digéré l'attitude de l'OM avec lui

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Avec seulement quatre titularisations cette saison avec Lille en Ligue 1, dont la dernière lors du fameux 3-3 contre Sochaux, Laurent Bonnart n’est pas un cadre du LOSC, loin de là. Trois ans après son départ de l’Olympique de Marseille, Bonnart a confié dans l’Equipe qu’il n’avait pas totalement digéré ce qui s’était passé avec les dirigeants de l’OM, estimant que ces derniers n’avaient pas été francs avec lui dans cette histoire.

« Pendant trois ans, j’ai joué cinquante matches par saison à l’OM. Et le club a attendu avril 2010, soit deux mois avant la fin de mon contrat, pour contacter mon agent et lui faire une proposition. En novembre 2009, on m’avait dit : “On t’appelle dans quinze jours pour te faire une proposition.” J’ai attendu ce coup de fil pendant six mois et ça ne m’empêchait pas de jouer. Leur première proposition était inacceptable, la deuxième, un peu moins, et la troisième était correcte. On aurait largement pu s’entendre sur cette proposition. Mais j’en ai fait une affaire de principe, tout simplement. Depuis le début, on m’avait fait comprendre que c’était à moi de faire le premier pas, à moi de faire savoir combien je voulais... Mais quand tu es satisfait d’un joueur, quand il vient de te faire cent cinquante matches en trois ans, c’est au club de se manifester, non ? (…) Comme par hasard, quelques jours après qu’on a commencé à discuter avec les dirigeants, l’OM fait signer César Azpilicueta pour 7 M€. Soit disant, ils voulaient me garder alors qu’ils ont réglé un transfert de 7 M€ en quelques jours pour un joueur évoluant au même poste que moi... Même sportivement, je sentais que ça puait pour moi, là-bas, explique Laurent Bonnart, qui depuis son départ de Marseille a connu la descente avec Monaco, et se contente désormais du banc de touche à Lille. Pas de quoi lui faire regretter sa décision. Je ne me suis pas cru plus malin que tout le monde dans cette histoire. Je ne me suis pas dit : “Je les emmerde tous, je suis plus fort que tout le monde.” J’en ai juste eu ras le bol, c’était bizarre, compliqué et, humainement, pas très sain. »