Triaud ne lâche pas le morceau sur l’arbitrage

Triaud ne lâche pas le morceau sur l’arbitrage

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Vexé d’avoir été convoqué par la commission d’éthique pour ses propos à l’encontre de l’arbitre du récent Bordeaux-Caen, Jean-Louis Triaud en a remis une couche sur la situation de son club par rapport aux hommes en noir ce dimanche à l’occasion d’un « billet d’humeur » publié sur le site officiel des Girondins. Le président du club au scapulaire a confirmé tous ses dires précédents, tout en menant une campagne pour l’utilisation de la vidéo dans l’arbitrage, arguant du fait que son équipe avait été cassée par des décisions défavorables à chaque fois qu’elle redressait la tête.

« Sommes-nous au 21ème siècle, époque où il est autorisé, voir recommandé, de dénoncer erreurs et injustices ? Ou bien sommes-nous en d'autres temps où toute contestation vous conduisait immanquablement devant un tribunal (ou une commission d'éthique) ? Faut-il accepter et se taire ? Ou bien plaider pour la voie du progrès ? Aujourd'hui chacun le reconnait, l'arbitrage est chaque saison plus difficile et plus aléatoire. Malgré l'honnêteté et la bonne volonté de nos arbitres, les erreurs se multiplient. Lorsqu'une équipe est régulièrement victime de mauvaises décisions, le risque de déstabilisation est immense. Une spirale négative est très complexe à enrayer surtout lorsqu'après un bon résultat, vous êtes spoliés du match suivant. Chaque fois que l'on a repris pied, on nous a renfoncé la tête sous l'eau. L'équipe sous pression doit réagir dans l'urgence et éventuellement gérer l'émergence de dissensions internes. Pourquoi toujours et encore refuser l'assistance de la vidéo, utilisée avec succès dans d'autres sports ? Au risque de fausser une compétition et à l'appui d'arguments « romantiques » dépassés (conserver le caractère humain de l'arbitrage, l'erreur fait partie du jeu, le même arbitrage pour tous les niveaux, ..... ) ou fallacieux (les erreurs s'équilibrent sur une saison, .... ) on persiste dans la voie de l'obscurantisme », a dénoncé Jean-Louis Triaud, qui dénonce les poncifs souvent prononcés pour défendre l’arbitrage, mais semble surtout ne pas vouloir perdre la face médiatiquement à l’heure où son équipe, elle, connait peut-être le coup de mou de trop dans sa saison.