Bordeaux ‍: Le 27 mai, date de vie ou de mort pour les Girondins

Bordeaux : Le 27 mai, date de vie ou de mort pour les Girondins

Icon Sport

A moins d'un miracle sportif et administratif, les Girondins de Bordeaux ne monteront pas en National 1 en fin de saison. Le plus gros match de l'année pour le club au scapulaire se jouera le 27 mai prochain au tribunal de commerce, lequel doit acter ou non sa survie.

Les Girondins de Bordeaux ont traversé une saison particulièrement mouvementée, commencée sans effectif et terminée avec d'énormes regrets. Si sportivement, les hommes de Bruno Irles ne sont pas passés loin d'un exploit en glanant la montée en National, administrativement, le chemin est encore très long. En plein redressement judiciaire, le club au scapulaire jouera son avenir lors de son prochain rendez-vous le 27 mai 2025 au tribunal de commerce de Bordeaux. Ce dernier aura la lourde tâche de valider ou non le plan de continuation. En cas de décision favorable, Gérard Lopez pourra alors étaler la dette renégociée sur dix ans.

La dette des Girondins au coeur des débats

Si les délibérations du 27 mai prochain ont une issue positive, les Girondins de Bordeaux vont entrer dans un long processus de remboursement de leur dette. Estimée un temps à 118 millions d'euros, celle-ci tournerait aujourd'hui entre 50 et 60 millions d'euros, selon les informations de L'Equipe. Le quotidien sportif français révèle d'ailleurs les contours du plan de continuation et de l'étalement du remboursement de la dette. Lors des deux prochaines années, Gérard Lopez devra rembourser 5% du montant total, puis 8% la troisième, 10% les trois suivantes et 13% les quatre dernières années. Une façon de laisser respirer le club dans un premier temps avant d'augmenter les annuités de remboursement.

Treize classes de créanciers à qui le club doit de l'argent vont prochainement recevoir les propositions de remboursement et devront se prononcer sur leur adoption ou leur rejet. Un résultat qui n'a apparemment pas d'incidence sur la décision finale du tribunal de commerce de valider ou non le plan de continuation. Toutefois, Bordeaux doit avoir l'aval de Fortress, son historique créancier à qui le club doit encore près de 6 millions d'euros. Ce dernier dispose d'une « action de préférence qui pourrait lui permettre de remettre la main sur la destinée du club si les accords de remboursement n'étaient pas respectés ou en cas d'échec financier ou sportif ».

Si le tribunal de commerce rejette le plan…

En cas de rejet du plan de validation par le tribunal de commerce, l'avenir des Girondins de Bordeaux s'annoncerait alors bien sombre. Celui-ci pourrait lancer un plan de cession en réalisant un appel d'offres pour assurer la pérennité du club, ou en analysant les projets de reprise déclarés. Dans les deux cas, la Fédération française de football devrait rétrograder le club au niveau régional, « sauf si le comité exécutif de la FFF accorde un régime dérogatoire », conclut L'Equipe. Encore un été à passer loin des préoccupations sportives habituelles d'un club de football.