Le foot féminin maltraité, elle humilie les coupables

Le foot féminin maltraité, elle humilie les coupables

Pendant que la France cherche encore un diffuseur pour le Mondial cet été, le football féminin ne peut que constater son absence d’évolution. Pour l’ancienne joueuse Marinette Pichon, La Fédération Française de Football est responsable de cette situation.

Malgré l’optimisme de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, la France n’a toujours pas de diffuseur pour le Mondial féminin (20 juillet-20 août). Aucune chaîne n’a transmis une offre suffisante aux yeux de la FIFA. Une situation regrettable pour le sélectionneur des Bleues Hervé Renard, persuadé que l’instance internationale se montre trop gourmande.

Invitée à réagir sur les ondes de RTL, Marinette Pichon a approuvé l’accusation du technicien. « Il a raison, a commenté l’ancienne joueuse de l’équipe de France. On ne peut pas estimer la même attente de l'attribution des droits pour les hommes versus les femmes. La FIFA doit revoir son cahier des charges. C'est quand même scandaleux qu'on n'ait toujours pas de diffuseur. » Dans cet entretien, l’ex-attaquante a également regretté l’absence d’évolution dans le football féminin depuis sa retraite en 2007.

« C’est révoltant, ça m’agace »

« Il n'y a toujours pas de statut pour les footballeuses, a-t-elle constaté. C'est révoltant, ça m'agace. A chaque fois qu'on me pose la question, je me demande ce que fait la fédération pour aider au développement du football féminin et comment on peut avoir pris autant de retard quand on regarde l'Angleterre et l'Espagne, qui ont eu des championnats tardivement et qui réussissent à remplir Wembley et le Camp Nou. C'est quand même triste de faire ce constat. »

« C'est clairement un manque d'envie, il faut des personnes qui ont envie de faire bouger les choses. (...) Je suis révoltée qu'une fédération ne prenne pas la mesure de toutes ces jeunes femmes qui attendent de pouvoir accéder à une infrastructure pour elles aussi prendre du plaisir. C'est la fédération qui est l'organe décideur et qui doit impulser ces changements », a désigné Marinette Pichon.