L'Olympique Lyonnais restera en Ligue 1 après avoir convaincu la DNCG en appel. Un soulagement qui précède une certaine appréhension chez les supporters. L'OL sera t-il compétitif avec la cure d'austérité annoncée ? Il faudra s'inspirer du RC Strasbourg.
Mercredi après-midi, l'
Olympique Lyonnais a offert une joie semblable à celle d'un succès dans le derby à ses supporters. Menacés d'une rétrogradation en Ligue 2 depuis le 24 juin, les Gones ont fait changer d'avis la DNCG. L'OL sauve sa peau en Ligue 1 et pourra jouer la Ligue Europa. Néanmoins, l'argent apporté par ARES implique de sérieuses coupes budgétaires à venir. Les Lyonnais devront réduire leur train de vie pour gommer leur déficit structurel. De nombreuses ventes de joueurs sont à prévoir et les salaires offerts aux joueurs vont chuter.
Sans moyens, l'OL devra miser sur le jeu
Dans ces conditions, il sera moins évident d'attirer des grands joueurs et de concurrencer l'OM, Monaco, Lille ou Nice dans la course à l'Europe. Directeur général du club rhodanien, Michael Gerlinger assure pourtant que Lyon jouera le haut du tableau et non le maintien comme craint par les supporters. Simple plan de communication ? Pas du tout estime Nicolas Puydebois. Consultant de l'émission Tant qu'il y aura des Gones sur Youtube, l'ancien gardien de l'OL est optimiste sur les objectifs sportifs des Gones. En s'inspirant de Strasbourg la saison dernière, ils peuvent largement tirer leur épingle du jeu en Ligue 1.
« Encore une fois, si on a un plan de jeu avec une vraie stratégie et qu’on fait travailler les joueurs à l’image de Strasbourg l’année dernière, c'est possible. Ils n’avaient pas de grandes stars, de joueurs expérimentés, ils n’avaient que des jeunes joueurs mais avec un coach qui a une philosophie, qui a laissé ces jeunes faire des erreurs pour progresser et devenir meilleurs. Ça a fonctionné. L’OL en a les moyens. Quand on m’annonce que le salaire le plus haut sera désormais à 200 000 euros, ça va. Il en reste à la fin du mois. Donc, il va pouvoir recruter des joueurs. Tu ne recruteras plus les divas, ce n'est pas grave. Mais, à 200 000 euros par mois, tu vas recruter des bons joueurs avec un bon état d’esprit. Je pense qu’on y gagne au change », a t-il analysé.
Le meilleur exemple de ce constat remonte à la saison 2014-2015 où l'OL avait concurrencé le PSG pour le titre avec une jeune équipe de joueurs issus du centre de formation (Lacazette, Fekir, Tolisso, Ferri, Gonalons, Lopes) et des paris peu coûteux au mercato (Jallet, Bedimo). Le jeu produit par l'équipe d'Hubert Fournier avait enchanté supporters et observateurs en plus.