Prime Vidéo censure la Ligue 1, clash entre journalistes ‍!

Prime Vidéo censure la Ligue 1, clash entre journalistes !

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Samedi, Amazon a bouclé sa deuxième saison comme diffuseur de la Ligue 1. Le ton de la chaîne Prime Vidéo plaît globalement mais peut-être pas ses choix éditoriaux, notamment les séquences polémiques pas toujours filmées.

La saison 2022-2023 de Ligue 1 s'est achevée samedi soir, mettant au repos clubs, joueurs mais aussi diffuseurs. C'est le cas d'Amazon Prime Vidéo qui a terminé sa deuxième saison comme diffuseur de 80% des matchs du championnat. Arrivé à la surprise générale à l'été 2021, le média apporte un regard neuf et différent du partenaire historique du foot français Canal+. Cela est confirmé par Thibault Le Rol, le présentateur star des matchs étiquetés Prime Vidéo. Ce dernier a donné une interview à l'Equipe où il revient notamment sur les choix éditoriaux en terme de réalisation. Il assume clairement la volonté de la chaîne de montrer le plus beau spectacle possible, quitte à éviter les images qui fâchent notamment en tribune.

Amazon ne doit rien cacher, travail journalistique oblige

« Dans notre société post-Covid, au contexte économique et social peu évident, a t-on envie d’entendre un débat sur le rôle des sportifs dans la politique quand on allume Prime Vidéo pour voir du tennis par exemple ? Je suis hyper attaché à ma carte de presse, mais je crois de plus en plus que le téléspectateur a envie de cool, de fun, de sourire. […] Remontrer des images où des gens se balancent des sièges, avec un enfant en sang et quelqu'un qui se masturbe en tribunes, ça n'a aucun intérêt ! Ce n'est pas mon éducation. On diffuse 20 secs d'images, ensuite on en parle... et quand le match reprend, il faut revenir au jeu », a t-il notamment indiqué dans le quotidien sportif.

Des paroles peu appréciées par son confrère Florent Gautreau, lequel l'a interpellé sur Twitter pour réclamer plus de transparence au nom de l'éthique journalistique. « Désolé cher Thibault Le Rol, on ne peut pas mettre carte de presse et ces mots dans la même phrase. Soit on assume d’être dans l’entertainment et cela n’a rien d’infamant, Soit on décide d’informer, de décrypter et on montre les images, même celles qui fâchent la LFP et les clubs », a t-il écrit en réponse à l'article. On est tenté de le rejoindre mais pas sûr qu'Amazon soit d'accord. Le groupe veut la meilleure image possible pour la Ligue 1 de manière à rentabiliser son investissement de 663 millions d'euros. C'est peut-être ce choix qui poussera le géant américain à remettre la main à la poche en novembre prochain quand les droits TV de Ligue 1 seront remis sur le marché.