FCN-ESTAC ‍: La VAR valide un but marqué malgré une main, l’arbitre s’explique

FCN-ESTAC : La VAR valide un but marqué malgré une main, l’arbitre s’explique

Dans le temps additionnel du match de la survie entre Nantes et Troyes, Jérémie Pignard a validé un but nantais malgré une potentielle main de Mohamed sur la réalisation de Guessand. Un choix que l’arbitre français a complètement assumé après la rencontre malgré les protestations des Troyens.

Les suiveurs du football français reprochent souvent un manque de communication de la part des arbitres de Ligue 1. Une critique que Jérémie Pignard ne pourra pas recevoir après son importante décision lors du match entre Nantes et Troyes. Alors que les Troyens se dirigeaient vers une première victoire depuis le mois de janvier grâce à un but d’Odobert inscrit à la 91e minute de jeu, les Canaris ont réussi à arracher le nul avec Guessand au bout du bout du temps additionnel. Une égalisation entachée d’une petite polémique, vu que Mohamed a touché le ballon du haut de son biceps avant que Mollet n’offre la balle de but à Guessand. D’abord refusé par l’arbitre, ce but a finalement été accepté avec l’aide de la VAR, comme l’explique Jérémie Pignard, qui a assumé sa décision devant les médias.

« On ne peut pas dire aux joueurs de se couper les bras »

« Le but aurait été refusé si le buteur aurait été celui qui a touché le ballon du bras. Tous les buts marqués avec une potentielle main, d'une partie sanctionnable ou non, sont refusés si c'est ce buteur-là qui avait touché le ballon du bras. Dans cette situation, il y a un premier contrôle de Mohamed d'une potentielle main que j'ai perçu sur le terrain. Mais c'est son partenaire qui marque, donc on oublie cette règle-là. Il faut savoir si la potentielle main du joueur est sanctionnable ou non. Sur le terrain, je la perçois sanctionnable parce que je vois le ballon toucher l'avant-bras. La VAR entre en jeu et doit estimer si pour lui, au niveau des lois du jeu, cette main est sanctionnable ou non. Les lois du jeu disent qu'une main est sanctionnable à partir de l'avant des doigts jusqu'au niveau de l'aisselle. On le précise au niveau de la manche d'un joueur. On ne peut pas dire aux joueurs de se couper les bras. Ça voudrait dire que c'est la même chose pour les défenseurs. On sifflerait des penalties avec des ballons qui rebondissent sur cette partie du bras, sur le biceps. Ce ballon-là rebondit sur le biceps mais une partie de la circonférence du ballon touche clairement la manche du joueur. Donc cette main n'est pas sanctionnable. Il faut prendre aussi en compte que le joueur est en extension. Est-ce que c'est un mouvement naturel d'être en extension et d'avoir les bras décollés ? Oui clairement », a lancé l’arbitre français sur Amazon Prime Vidéo.

« C'est l'arbitre qui a décidé de l'issue de la rencontre »

Malgré cette explication, la colère des Troyens reste intacte, Patrick Kisnorbo ne digérant pas du tout cette décision arbitrale. « C'est l'arbitre qui a décidé de l'issue de la rencontre. C'est dommage parce que j'ai vu de belles choses, on a su jouer un meilleur football que lors des matchs précédents. Sur le dernier but, il y a main, c'est clair. L'arbitre était d'accord avec moi mais si on applique le règlement à la lettre, selon ses explications, si la balle touche le biceps dans la surface de réparation et bouge vers le but, ce n'est pas une main. Mais si cette action avait eu lieu ailleurs sur le terrain, c'était un coup franc. Je ne comprends pas », a pesté l'entraîneur de l’ESTAC en conférence de presse. Une plainte qui peut se comprendre, sachant que Troyes aurait pu se relancer dans la course au maintien en battant Nantes. Mais à cause de la VAR, le club de l’Aube reste dix-huitième à 10 longueurs du FCN, le premier non-relégable.