Depuis 24 heures, Frédéric Hermel, journaliste pour L'Equipe et RMC à Madrid, prend la foudre des réseaux sociaux. Il avoue sa consternation face à cette haine.
En 2021 il ne fait pas bon se retrouver face au tribunal des réseaux sociaux et ce mercredi Frédéric Hermel le constate à ses dépens. Le représentant en Espagne de L’Equipe et de RMC a toujours été clivant, ses détracteurs l’ayant parfois qualifié « d’ambassadeur du Real Madrid », mais depuis sa prise de position après le fiasco de la Super Ligue, c’est un torrent de messages violents qui lui tombe dessus. Après le départ des clubs anglais, et sentant le fiasco qui se profilait pour le projet de Florentino Perez, Frédéric Hermel s’est lâché sur Twitter. « C’est émouvant tout cela finalement. Cette puissance des supporters et de la morale. Je dois le reconnaître.J’imagine que la prochaine étape est le boycott de la coupe du monde au Qatar avec ses stades construits par des esclaves et ses milliers de morts. Non? », a lancé le journaliste, histoire de chauffer un peu l’ambiance. Sauf qu’en retour, il a pris cher et visiblement a été un peu surpris.
Outres des remarques caustiques sur son analyse à géométrie variable, certains faisant remarquer qu’à titre privé Florentino Perez travaille avec le Qatar, Frédéric Hermel a reçu des centaines d’insultes et des menaces aussi courtoises que « crève ». De quoi le faire réagir ce mercredi : « Je suis victime d’un torrent de haine et d’insultes, homophobes et parfois racistes, pour ce tweet. Pour ne pas avoir hurlé de suite avec les loups. Pour avoir douté, pour m’être interrogé. Pour avoir tenté de faire ce qu’on doit faire dans mon métier de journalisme. Voilà. » Pas de quoi calmer les choses bien au contraire, d’autant plus que Manuel Valls est venu le soutenir : « Soutien cher @fredhermel face à ce torrent de haine et d’insultes. » L’ancien Premier Ministre n’étant pas le chouchou du public en France, les messages se sont multipliés, les deux hommes en prenant pour leur grade.
Je suis victime d’un torrent de haine et d’insultes, homophobes et parfois racistes, pour ce tweet. Pour ne pas avoir hurlé de suite avec les loups. Pour avoir douté, pour m’être interrogé. Pour avoir tenté de faire ce qu’on doit faire dans mon métier de journalisme. Voilà. https://t.co/tDomdDYJK9
— frédéric hermel🇫🇷 (@fredhermel) April 21, 2021