Si la saison passée, l’AS Saint-Etienne est passée du ventre mou aux abords des places européennes, c’est bien évidemment lié à son très bon mercato hivernal.
Plusieurs joueurs d’expérience sont arrivés, et notamment un Mathieu Debuchy qui avait une faim de loup. Le latéral droit sortait de plusieurs saisons compliquées à Arsenal, et il a immédiatement apporté son expérience, sa hargne et même un sens du but surprenant. Avec quatre réalisations sur la demi-saison, et une grosse présence offensive, l’ancien lillois a marqué les esprits. Pour Jean-Louis Gasset, il ne faut pas trop s’y habituer, Mathieu Debuchy demeurant un défenseur, même si son état d’esprit est exemplaire.
« La saison dernière, il était en surrégime par rapport aux buts qu’il a marqués. Là, il faut lui trouver des circonstances atténuantes. Je languissais qu’il revienne. Dimanche, je lui ai dit « tu vas jouer une heure et on verra après ». Je ne voulais surtout pas le perdre. C’est pour ça que j’ai tardé à faire mon 3e changement. Il ne m’en restait plus qu’un seul. À un moment donné, Mathieu m’a dit: ça va passer. Il était programmé pour jouer 60 minutes, il en a fait 90 au mental. C’est le style de joueur qu’il faut plus freiner. Même s’il a été en demi-teinte parce qu’il était inquiet pour ne pas se (re) blesser, il apporte à l’équipe. Mentalement, c’est un exemple. Il faut le faire revenir le plus tôt possible au niveau où il était », a confié au Progrès l’entraineur stéphanois ravi de pouvoir à nouveau compter sur son latéral droit pour le déplacement de ce vendredi à Nîmes.