Certains stades de Ligue 1 sonnent creux

Certains stades de Ligue 1 sonnent creux

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Les raisons sont nombreuses, mais la réalité est là. Pour la première fois depuis la saison 2002-03, l’affluence moyenne des stades français ne dépasse pas les 20.000 spectateurs. Il ne manque pas grand-chose pour passer cette barre fatidique (19.559 spectateurs en moyenne cette saison) et les raisons avancées tiennent la route : le match de l’OM à domicile remis contre Rennes ainsi que le boycott au Parc des Princes font mal aux chiffres. Mais certains petits clubs constatent néanmoins un désamour du public, et ce pour d’autres raisons. C’est le cas à Sochaux, où l’affluence a lourdement chuté malgré des résultats bien plus enthousiasmants que par le passé. Ce sont 4.000 personnes en moins en moyenne qui se rendent à Bonal cette saison. Le président des Lionceaux fait la moue.

« On en discute avec les collègues des autres clubs. Mais quand vous voyez que Nancy est passé de 14 000 à 9000 de moyenne ou qu'Arles-Avignon, un club qui découvre la Ligue 1, n'accueille que 9000 personnes pour voir Bordeaux, ce n'est pas un problème unique à Sochaux (…) On faisait 14 000 spectateurs de moyenne quand on avait 7500 abonnés. Et pourtant, on avait de moins bons résultats », dans le Dauphiné avance Alexandre Lacombe, qui estime que pour certains spectateurs, le football n’est plus aussi prioritaire qu’avant.

« C'est un problème global. Il y a sans aucun doute la diminution du pouvoir d'achat. Je pense aussi que le comportement de la France à la Coupe du Monde a contribué à un désamour du foot. On a essayé de ratisser plus large avec les clubs, les familles ou même les gens qui viennent de plus loin. Mais rien n'y fait et je comprends que pour venir de Besançon, il faut déjà débourser 30 euros entre le péage et l'essence », a déploré Lacombe, qui ne va pas pour autant voir son club s’écrouler pour autant. Modernisation du football oblige, les recettes au guichet prennent une part de moins en moins importante dans les recettes d’un club, ce qui lui permet de conclure de la façon suivante : « Toutefois, à choisir, je ne vous le cache pas, aujourd'hui, je préfère que l'on ait des résultats satisfaisants dans un stade à moitié plein (ou vide), plutôt que jouer les derniers rôles dans un stade plein ».