PSG ‍: Avant Lille, Mbappé nerveux et Neymar souriant

PSG : Avant Lille, Mbappé nerveux et Neymar souriant

Ex æquo en tête de la Ligue 1 avant la 31e journée, le Paris SG et Lille s'affrontent samedi (17h00) dans un sommet déterminant pour le titre. Après avoir battu Lyon, le PSG, avec Neymar de retour, part comme favori.

L'entraîneur Mauricio Pochettino, qui a concédé début mars avoir vécu deux premiers mois de « folie » à son poste, n'est pas arrivé au bout de ses peines. Après deux semaines de break international, voilà que se profile une quinzaine en haute altitude pour l’Argentin. Après le co-leader du Championnat, son équipe enchaînera par un quart de finale de Ligue des champions en forme d'Everest face au tenant du titre, le Bayern Munich (les 7 et 13 avril). En y ajoutant le déplacement piège à Strasbourg (le 10), Paris va devoir marcher sur une ligne de crête qui peut faire basculer sa saison. Une seule défaite pourrait être fatale au club, qui veut tout gagner. Un sans-faute le rapprocherait de ses énormes ambitions. Entre peur du vide et attrait d'un quadruplé historique, le défenseur Abdou Diallo a tranché: « Ce sont des matches dont on a rêvé! Il faut le vivre comme ça », a-t-il déclaré au quotidien L’Equipe. Contre Lille, qu'il devance grâce à une meilleure différence de buts, le PSG tient l'occasion d'écarter son concurrent le plus coriace sur le plan national.

Neymar souriant

Après la démonstration de force à Lyon avant la trêve (4-2), les Parisiens abordent ce choc avec confiance, et des jambes fraîches pour ses cadres sud-américains privés de compétition internationale. « La trêve nous a permis de récupérer un peu, puis de travailler plus dur aussi, pour renforcer notre condition physique. C'est du travail qui va nous faire beaucoup de bien », a assuré le milieu argentin Leandro Paredes. Le sourire de Neymar, de retour à 100% après une blessure à un adducteur qui l'a laissé un mois et demi à l'infirmerie, a déteint sur le reste du groupe. Le Brésilien, affuté, est attendu comme titulaire face aux Dogues, après avoir rejoué 20 minutes dans le Rhône. Sa présence doit servir de catalyseur pour une équipe qui n'a pas délaissé non plus tous ses soucis. L'infirmerie reste pleine, entre Marco Verratti (cuisse), Danilo Pereira (mollet), Mauro Icardi (cuisse) et Layvin Kurzawa (mollets), tous indisponibles ce week-end. Des interrogations pèsent aussi sur l'état de forme de Kylian Mbappé, mobilisé avec les Bleus sur une séquence éprouvante, marquée par un long déplacement au Kazakhstan.

Reprise du feuilleton Mbappé

« Kyky », qui n'a pas été bon en équipe de France, a également relancé le débat autour d'un éventuel départ cet été, alors qu'il négocie avec le PSG la prolongation de son contrat expirant en 2022. « Si ça avait avancé, je serais déjà venu en parler », a-t-il lâché mercredi à la radio RTL. Après la Une du Parisien vendredi évoquant «  l’impatience" des dirigeants du PSG, la reprise de ce long feuilleton pollue un peu l’ambiance. « Cela ne va pas affecter le rendement de Kylian, a assuré Pochettino, qui s'interroge sur la manière de gérer son temps de jeu samedi. Je l'ai retrouvé jeudi avec un bon état d'esprit. Nous allons voir comment gérer, pas seulement lui, mais tout l'effectif, pour les deux mois qu'il reste. » Du côté lillois, la trêve a permis d'oublier le coup dur subi contre Nîmes (2-1) qui lui a fait perdre la tête du classement. En y ajoutant l'élimination en Coupe de France face au PSG (3-0) le 17 mars, cela fait deux défaites consécutives qui ont noirci le blason d'une équipe réputée pour sa défense en acier. « Celui qui l'emportera ne sera pas encore champion et celui qui perdra sera encore dans la course. Derrière il restera sept matches », a atténué l'entraîneur Christophe Galtier. « Il faut être lucide, ne pas paniquer, savoir qu'on peut lutter jusqu'au bout et à la sortie ça va se jouer à pas grand-chose et qu'on sera peut-être déçu au soir de la 38e journée », a-t-il poursuivi. Les Lillois, qui n'ont plus gagné au Parc des princes depuis 1996 en L1, ont peut-être retrouvé du souffle. Tant mieux, car désormais, c'est l'heure du sprint.

Rédaction (avec AFP)