Le PSG est un exemple, le fair-play financier s'incline

Le PSG est un exemple, le fair-play financier s'incline

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Le PSG a souvent eu des problèmes avec le fair-play financier. Yves Leterme, l'ancien président de la chambre d'instruction chargé de le faire respecter se montre néanmoins élogieux sur la gestion du club et sur Jean-Claude Blanc.

Malgré son budget colossal et supérieur à bien des clubs en Europe, le PSG doit souvent compter ses sous chaque année. Cet hiver, il devait par exemple vendre pour 100 millions d'euros de joueurs selon Leonardo. Un objectif pour se donner les coudées franches pour les futures dépenses du club. Ce souci d'être rigoureux est lié à la nécessité de respecter le Fair-Play Financier. Cette règle, instaurée depuis 2015 par l'UEFA veille à contrôler les dépenses des clubs d'Europe et surtout à ce que ces derniers ne dépensent pas plus qu'ils ne gagnent. Elle est soumise à controverse, étant accusée de viser les nouveaux riches que sont Manchester City ou le PSG. Elle est d'ailleurs souvent contournée par les grands clubs.

Jean-Claude Blanc et le PSG loués pour leur gestion

En février 2020, Manchester City avait été exclu de la Ligue des champions 2020-2021 par le Fair-Play Financier (FPF) pour des contrats de sponsoring gonflés. Le PSG, souvent dans l'œil du cyclone sur ce sujet avait échappé à toutes sanctions. Une sanction aujourd'hui annulée mais qui avait interrogée, notamment par rapport à la différence de traitement entre les Citizens et les Parisiens. Yves Leterme qui était le président de la chambre d'instruction du FPF à l'époque s'en est expliqué dans le Journal du Dimanche. Il a notamment démenti les accusations de collusion entre l'UEFA et le PSG, défendant le modèle parisien et la gestion de Jean-Claude Blanc.

« Le PSG ? [...] Ce qui était soumis par le club lors des auditions nous semblait solide. Ça a été prouvé, d’ailleurs. Parce que c’est Paris, le PSG a un potentiel économique supérieur. Ce n’est pas un hasard si, parmi les grandes fortunes mondiales, beaucoup vivent de l’aura de Paris. Le parfum, le lifestyle : c’est Paris, pas Amsterdam, Liverpool ou Manchester. Il y a un bonus avec ce que représente la ville, et le PSG capitalise dessus. Je ne sais pas où ça en est, mais quand j’étais en poste, ils réalisaient à chaque fois les objectifs de recettes. On a toujours été informés en transparence. Même si on n’était pas toujours d’accord, les arguments mis en avant par Jean-Claude Blanc [directeur exécutif], un grand dirigeant, étaient crédibles. Bien plus que dans beaucoup d’autres dossiers. Les dirigeants parisiens soumettaient des chiffres où ils rentabilisaient la montée en puissance du club. Et ces objectifs étaient respectés. Je ne suis pas sûr non plus que ces grandes dépenses soient faites à fonds perdu. Le retour sur investissement est énorme. Même avec Lionel Messi, il n’y aura, à mon avis, pas beaucoup de pertes grâce à la rentabilisation de l’image », a t-il affirmé. De quoi contredire l'image de gouffre sans fond qui colle parfois au PSG, notamment à cause des salaires donnés aux joueurs.