Ancien joueur des Girondins, Nisa Salveljic vit mal la situation de Bordeaux. Le Monténégrin en veut au propriétaire Gérard Lopez qui, selon lui, n’a plus sa place dans le milieu du football.
En échec dans la course à la montée,
Bordeaux passera une deuxième saison en National 2. Du moins si la DNCG lui accorde son feu vert. Lorsqu’on l’interroge, Gérard Lopez assure qu’il assumera ses responsabilités financières. Mais le président et propriétaire des Girondins n’a pas toujours tenu ses promesses. Ce n’est pas un hasard si le dirigeant a perdu la confiance des amoureux du club aquitain comme Nisa Saveljic, très remonté contre l’homme d’affaires.
« Moi, les choses que j’ai à dire, je les dis en face, a lâché l’ancien Bordelais contacté par Webgirondins. Gérard Lopez, je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le rencontrer. Peut-être qu’il fait ce qu’il peut, mais en attendant, mon club coule. 100 millions de dettes ! Vous imaginez ? Comment on peut rester au club dans ces conditions ? Personne n’a le droit de se mettre au-dessus du club, pas même les dirigeants ni les supporters d’ailleurs. Mais eux, heureusement qu’ils restent derrière les Girondins, et je les remercie d’être encore là. Mais 100 millions de dettes. Comment expliquer cela ? »
« C’est facile de dépenser de l’argent dans le foot. Certains, ils mettent l’argent, ils pensent qu’ils connaissent tout, ils pensent que ça suffit. Mais le foot, ce n’est pas la NBA, ce n’est pas le baseball, a lâché le Monténégrin. Tu ne peux pas gagner de l’argent juste en mettant de l’argent sur un compte. Si tu crois que tu vas gagner de l’argent tout de suite dans le foot, oublie ! (…) C’est facile de mettre la cravate, de faire le beau. Si ça m’arrivait de détruire autant un club, j’irais me cacher dans un trou. Comme l’autruche. Ceux qui ont fait du mal aux Girondins, qu’ils se mettent la tête dans le trou. »
Saveljic veut ficher Lopez
« Il faut assumer ses responsabilités, quand même, a poursuivi Nisa Saveljic, en ciblant également les prédécesseurs américains de Gérard Lopez (GACP). Là, tout va bien : j’ai coulé le club, mais je vais à Tahiti, à Saint-Barth, pendant que le club et les supporters sont à terre. Il faut une justice ! (…) Pour moi, il faudrait ficher les gens qui ont fait du mal à des clubs. Tu as coulé un club, t’es fiché, tu ne peux plus être dans le football. Tu vas vendre des glaces sur la plage, tu fais ce que tu veux, mais plus de football. Sinon, c’est trop facile ! » Pas sûr que le patron du FCGB envisage cette reconversion.