A Auxerre, la patience a payé

A Auxerre, la patience a payé

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Quatre ans après son arrivée à Auxerre, Jean Fernandez connait sa meilleure saison avec l’AJA. Avant le choc face à un OM où il respecte surtout le travail de Didier Deschamps, l’entraineur icaunais estime que la présence des Bourguignons sur le podium n’est pas si surprenante que cela.

Après avoir peiné à s’imposer au sein du club bourguignon où l’ombre de Guy Roux planait toujours à son arrivée, Jean Fernandez a réussi à faire oublier le sorcier auxerrois. L’ancien entraineur de Sochaux et de l’OM notamment a pourtant failli à deux reprises passer à la trappe, notamment au milieu de la dernière saison lorsque l’AJA peinait à marquer des buts et à obtenir les points nécessaires pour son maintien. Mais depuis, la formation auxerroise a surfé sur la vague de sa fin de saison dernière et Jean Fernandez se trouve récompensé de son pari sur le long terme.

« Avant de venir, j'ai reçu trois propositions : Monaco et Saint-Etienne qui m'offraient un gros contrat et l'AJA qui m'offrait un petit contrat. Dans mon entourage, tout le monde m'avait déconseillé de venir à Auxerre. Mais, moi je savais qu'ici je pouvais m'inscrire dans la durée. C'est la force de ce club et un privilège, pour nous, entraîneurs. Si j'étais un mercenaire ou un fossoyeur, comme certaines personnes l'ont dit, je ne serais pas venu à l'AJA. Car je suis avant tout un amoureux du football », a tenu à souligner Jean Fernandez, forcément beaucoup plus écouté maintenir que lorsqu’il se battait pour se maintenir en Ligue 1.

Le maintien est désormais bien loin, et c’est tout simplement le titre de champion de France qui se jouera vendredi à l’Abbé-Deschamps. Une occasion pour « Jeannot » de rendre hommage à Didier Deschamps, qui est pour lui l’atout numéro un de l’OM.

« Quand Didier Deschamps est arrivé, il a effectué un recrutement très intelligent. Didier, c'est le plus de l'OM. Car Marseille n'est pas flamboyant dans le jeu mais sur coup de pied arrêté, ils sont redoutables. Je vais avoir une poussée de fièvre à chaque fois qu'ils vont avoir un corner », a reconnu l’entraineur d’une AJA qui sait qu’elle a aussi les moyens de donner quelques chaleurs à l’OM.