Et maintenant on fait quoi ?

Quels que soient les rapports entre Raymond Domenech et ses joueurs, le climat entretenu, y compris par la presse, autour des Bleus doit changer sous peine de vivre quelques années délicates.

D’accord Raymond Domenech ne fait aucun effort pour améliorer la vision que le grand public a de l’équipe de France. Mais ce serait avoir la mémoire courte que de dire que l’actuel sélectionneur national est le seul à avoir connu ce genre de vicissitudes. Parmi ses glorieux prédécesseurs au rang de tête de bouc-émissaire, personne n’a oublié Aimé Jacquet, moqué par la presse, mais également par le public qui a ensuite oublié au bénéfice de la victoire en 1998, Michel Platini, dont le passage à la tête de l’équipe de France n’a pas réellement été réussi, ou plus récemment Roger Lemerre, héros de l’Euro 2000 et maudit après le Mondial 2002.

Au premier plan lorsqu’il s’agit de payer les résultats de son équipe, le sélectionneur national, quel que soit le pays, joue souvent le rôle de fusible entre une fédération qui veut contenter son public et des joueurs pas toujours très clairs dans les rapports qu’ils ont avec l’équipe nationale. Reste que le climat pourri qui entoure les Bleus, et surtout Raymond Domenech, nécessite une réaction rapide de la Fédération Française de Football. Le sélectionneur n’ayant pas l’intention de démissionner, et c’est son droit, une solution est impérative pour éviter qu’une génération soit sacrifiée au profit d’une attitude jusqu’au boutiste d’un côté et bêtement critique de l’autre. C’est aussi simple que cela, Raymond Domenech n’est plus réellement en position de rester à la tête de l’équipe de France. Non pas qu’on soit certain qu’on trouvera un technicien capable de qualifier les Bleus pour la finale de la Coupe du monde, mais tout simplement pour en finir avec tout cela et revenir au seul sujet d’intérêt, le football.