CAN ‍: L'arbitre de Mali-Tunisie assure avoir frôlé la mort

CAN : L'arbitre de Mali-Tunisie assure avoir frôlé la mort

Le 12 janvier dernier, les yeux du monde entier se sont tournés vers le match de la CAN entre le Mali et la Tunisie en raison d’un arbitrage délirant.

Et pour cause, l’arbitre de la rencontre Janny Sikazwe semblait totalement perdre les pédales puisqu’il a sifflé la fin du match à deux reprises. Une fois à la 85e minute et une deuxième fois juste avant le temps additionnel. Moqué sur les réseaux sociaux, l’arbitre zambien est pourtant l’un des plus réputés d’Afrique. Quelques jours plus tard, on apprenait finalement que Janny Sikazwe avait été victime d’une très brutale insolation au Cameroun, où la température est très élevée tout autant que le taux d’humidité. Interrogé par L’Equipe alors que la Coupe d’Afrique des Nations touche à sa fin, l’arbitre de Mali-Tunisie a dévoilé qu’il avait en réalité frôlé le coma, voire pire.

Janny Sikazwe aurait pu tomber dans le coma

« Quand je suis arrivé à Limbé, il faisait très chaud, avec un taux d'humidité terrible, de plus de 80%. Dès mon échauffement, c'était dur. J'avais beau prendre de l'eau, j'avais l'impression d'avoir toujours aussi soif. Et ça s'est détérioré au fil des minutes. À la pause, on a attendu qu'on nous ouvre la porte du vestiaire. J'ai pris le temps de relaxer mes jambes et quand on nous a ouvert, j'ai pu me restaurer » explique l’arbitre zambien de la rencontre avant de poursuivre. « J'ai repris aussi fatigué que lorsque j'ai fini la première période et j'ai commencé à perdre mes repères. J'étais confus et je ne me rendais compte de rien. Je n'entendais plus mes assistants qui m'ont dit qu'ils essayaient de me joindre, de m'aider car ils voyaient que quelque chose n'allait pas. Je n'ai même pas eu l'impression qu'ils me parlaient » détaille-t-il dans un récit glaçant.

Les examens pratiqués par Janny Sikazwe à l’hôpital après la rencontre ont mis en évidence que l’arbitre zambien avait frôlé un véritable drame le 12 janvier dernier. « Ils ont appelé ça un coup de chaud mais ça aurait pu être bien plus grave. À 5 minutes près, je pouvais tomber dans le coma, m'ont-ils dit à l'hôpital. J'aurais pu rentrer dans un cercueil. Car c'était très dangereux ce qui s'est produit. Ma chance, c'est que je suis en bonne santé. C'est Dieu qui décide. Et trois jours plus tard, j'ai repassé des tests de condition physique et tout était normal. Je n'avais aucune séquelle » a-t-il lancé. L’arrêt prématurée du match, qu’il a sifflé sans s’en rendre compte à la 85e minute de jeu, lui a donc peut-être sauvé la vie. Une preuve que les conditions sont en tout cas difficiles pour cette CAN, et pas uniquement au niveau de la météo. De quoi expliquer les défaillances de cet arbitre très critiqué sur le coup, mais qui n'aurait probablement jamais sifflé la fin d'un match de compétition internationale à la 85e minute sans ce coup de chaud.