Correa, retour vers le passé

Correa, retour vers le passé

Photo Icon Sport

La longévité est un luxe de plus en plus rare au poste d'entraîneur de haut niveau. Un luxe dont jouit Pablo Correa à Nancy, qui fêtera son 300ème match à la tête des Lorrains ce samedi à Caen. Pour l'occasion, l'entraîneur uruguayen est revenu pour L'Est Républicain sur les souvenirs marquants de sa carrière nancéenne. A commencer par la victoire en Coupe de la Ligue face à Nice, en 2006.

 

« C’est surtout la préparation de cette finale au Stade de France que je retiens. On a mis beaucoup de cœur et d’application pour battre un adversaire qui était plus fort que nous quand on regarde les joueurs niçois de l’époque (Lloris, Rool, Fanni, Balmont, Vahirua, Koné, Bellion...). Après, il y a eu tout le bonheur procuré par ce premier trophée remporté par l’ASNL depuis très longtemps » se rappelle Correa, arrivé en 1995 à Nancy en tant que joueur et qui a pris la tête de l'équipe première en 2002. Malheureusement, une carrière d'entraîneur n'est pas faite que de hauts, et le coach lorrain s'est également remémoré les souvenirs douloureux de sa carrière. Un souvenir qui remonte à août 2005, quand Nancy s'était incliné face aux Lyonnais en championnat.

 

« C’était notre première saison en L1 et on en était à quatre défaites d’affilée après avoir perdu 1-0 à Lyon sur un but de Caçapa dans les arrêts de jeu. J’avais vécu ce scénario comme une profonde injustice pour mes joueurs qui avaient fait beaucoup d’efforts pour rien. À la fin du match, je me souviens être retourné sur le terrain de Gerland et j’avais dit à Gérard Parentin : ‘’Si la vie d’entraîneur est comme ça, je ne suis pas prêt pour ce métier’’. Je n’étais vraiment pas bien mais il fallait sûrement passer par là pour grandir » avoue humblement le technicien, qui ne doit surement pas regretter d'avoir persévérer dans un rôle qu'il maitrise désormais à merveille, pour le bonheur des supporters nancéens et de son président, Jacques Rousselot.