HAC ‍: Ayew affolait le marché, Bodmer l’a eu en 15 minutes

HAC : Ayew affolait le marché, Bodmer l’a eu en 15 minutes

Libre depuis son départ de Nottingham Forest cet été, André Ayew ne manquait pas de sollicitations. Le milieu offensif a fini par s’engager avec Le Havre, dont le directeur sportif Mathieu Bodmer s’est montré particulièrement convaincant pendant leurs échanges.

Le Havre s’est offert un joli coup. Samedi dernier, le promu a annoncé la signature d’André Ayew, présenté au Stade Océane avant le coup d’envoi du match face à l’AS Monaco (0-0). Une grande fierté pour Mathieu Bodmer qui, au-delà des projecteurs attirés sur son équipe avec une recrue de ce calibre, vient d’attirer un renfort précieux sur et en dehors du terrain. Le directeur sportif a de quoi s’en réjouir, d’autant que le milieu offensif passé par l'Olympique de Marseille a été séduit en un temps record !

« Ça doit faire un mois qu'on était en contact, a raconté Mathieu Bodmer à L’Equipe. Je l'ai rencontré sur Paris le 30 octobre, dans le hall d'un hôtel, avec son conseiller. On a pris un café qui a duré un peu longtemps, ça a duré six heures (sourires). Au bout de 15-20 minutes, c'était déjà bon. Mais on a appris à se découvrir, on a parlé de foot, de la vie en général. On n'a pas vu le temps passer, on n'a même pas mangé, et à un moment il était très tard. Je leur ai dit : "Il faut que j'y aille maintenant, je travaille demain." (rires) »

Puis le dirigeant a convaincu ses supérieurs de finaliser le deal. « En étant là où on est actuellement, et le club qu'on est, on ne peut pas se permettre de refuser André Ayew, a-t-il expliqué. On ne s'est pas enfermé dans un contrat, car on est des hommes de parole. J'espère qu'il va nous aider à grandir. Il peut nous apporter tellement, sur et en dehors du terrain, qu'on se devait de tenter le coup. Il va nous apporter beaucoup d'expérience, du leadership, et on en manquait parfois un peu. »

Ayew a respecté sa parole

Emballé, Mathieu Bodmer ne cache pas son soulagement. André Ayew aurait pu lui échapper à cause d’autres prétendants insistants. « Des clubs français et étrangers étaient sur lui, certains plus huppés. Mais à partir du moment où ils ont donné leur parole avec son conseiller, il n'y a pas eu un centimètre qui a bougé. Jusqu'au dernier moment, André a eu des appels de plein de clubs. Mais il leur a dit : "Non, une fois que j'ai donné ma parole, j'y vais." C'est la grande classe », a encensé l’ancien Parisien, sûr de sa bonne pioche.