Planus, ambassadeur des « ‍Valbuena ‍» du football

Planus, ambassadeur des « Valbuena » du football

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Enfant du pays, formé aux Girondins, Marc Planus a fait des adieux émouvants à Lescure la semaine dernière, et se prépare à découvrir le nouveau stade de Bordeaux ce samedi face à Montpellier. Mais c’est une page beaucoup plus personne qui va se tourner pour le défenseur du club aquitain, qui va lâcher son club de toujours après 26 ans de présence. A l’heure du bilan, Planus s’est amusé d’avoir duré aussi longtemps alors qu’il n’est pas un défenseur moderne, grand et costaud, mais plutôt un joueur complet, complémentaire et intelligent. Cela lui a valu une discussion assez insolite avec Ricardo il y a quelques années de cela, mais le rend d’autant plus fier de son parcours professionnel, preuve que, comme l’a démontré Mathieu Valbuena ces dernières années, le physique ne fait quand même pas tout. 

« C'était surtout difficile d'y arriver parce que je n'avais aucune des qualités du football moderne. Il a fallu combattre des préjugés. Cependant, j'ai prouvé qu'il reste de la place pour ces joueurs-là. Mathieu Valbuena en est le premier ambassadeur. En n'ayant pas les statistiques que beaucoup d'éducateurs regardent, on a réussi par d'autres moyens, en amenant peut-être d'autres qualités. Après, il faut des entraîneurs qui ont foi en ça. Comme Laurent Blanc qui, à son arrivée alors que j'étais sur le départ, m'a dit que mon profil l'intéressait. Il correspondait bien à Bordeaux. Aurais-je réussi dans une équipe plus en difficulté ? Je ne sais pas. Ma discussion la plus surprenante avec un entraîneur a eu lieu avec Ricardo au lendemain d'un Bordeaux-Nantes (0-1 le 6 mai 2006) où on loupe la qualification à la Ligue des Champions à domicile. Le coach me fait convoquer dans son bureau. Il me dit: « Marc, pour moi, tu es un mystère. (J'avais joué 32 matchs sur 38 cette saison-là). Tu ne cours pas vite, tu n'es pas bon de la tête, pas agressif mais mon problème, c'est que tu fais de bons matchs, je ne peux pas t'enlever » (rire) », a rappelé, dans un entretien à Sud-Ouest, le défenseur bordelais qui a failli quitter Bordeaux cet hiver, mais a finalement mis un point d’honneur à terminer la saison avec les Girondins.