Le Ghana a enflammé le match face à la Serbie, avant de profiter de la réduction à 10 des joueurs d’Antic pour s’imposer finalement sur un pénalty de Gyan (1-0), et amener à l’Afrique sa première victoire de ce Mondial.
Derrière l’Allemagne pressentie pour être le grand favori de ce groupe, le Ghana et la Serbie étaient attendus pour se livrer une lutte sans merci pour la deuxième place. Cela a été le cas lors d’un match engagé et plutôt ouvert, même si les Black Stars ont longtemps butté face à la solide défense serbe. Le sélectionneur ghanéen avait en effet décidé de faire confiance aux jeunes, en écartant notamment Muntari ou Appiah du 11 titulaire. La densité physique mais aussi les qualités de dribbleur des Africains ont fait très mal aux Serbes, mais sans jamais parvenir à aller au bout de leurs actions, ou presque.
Comme lors du match précédent entre la Slovénie et l’Algérie, la rencontre pouvait basculer sur un coup du sort, à savoir l’expulsion de Lazovic, déjà averti et coupable d’avoir retenu par le bras Asamoah qui l’avait passé (77e). Le match devenait dès lors un peu plus fou, et les Serbes se procuraient même une superbe occasion sur un centre en retrait de Lazovic pour Krasic, dont la frappe sous la barre était détournée par Kingson (80e). Pourtant, c’était un Ghana qui peinait à trouver la solution qui se voyait attribuer un pénalty pour une main inutile de Kuzmanovic sur un centre au deuxième poteau. Gyan ne se posait pas de question pour prendre Stojkovic à contre-pied et enflammer un stade entière acquis à la cause ghanéenne (1-0, 84e). Malgré une dernière frappe sur le poteau de Gyan dans les arrêts de jeu (92), le score en restait là.
Les Black Stars donnaient ainsi la première victoire de ce Mondial à une formation africaine, et se voyaient ainsi offrir une précieuse victoire qui pourrait valoir une qualification pour les 1/8e de finale en cas de confirmation face à l’Australie. Pour la Serbie, qui avait survolé le groupe de la France en éliminatoire, cette défaite est un très sérieux avertissement tant l’entrejeu serbe a été dépassé lors de ce match, à l’image d’un Dejan Stankovic complètement transparent.
