Les quatre raisons qui rendent les clubs français invendables

Les quatre raisons qui rendent les clubs français invendables

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Le marché des transferts hivernal vient de se terminer, et encore une fois, très peu de dépenses ont été effectuées en France pour renforcer les effectifs. Les clubs y regardent à deux fois avant de recruter, et la masse salariale ainsi que le budget ne comprennent bien souvent pas d’achats intempestifs. Seul le PSG, et Monaco jusqu’à l’année dernière, ont les moyens de recruter un joueur de calibre européen de nos jours, ce qui fait bien peu. Plusieurs clubs de Ligue 1, et même certains du haut du tableau, pourraient pourtant bénéficier de l’apport de nouveaux investisseurs. Mais, contactés par L’Equipe, la plupart des présidents de clubs sont unanimes, acheter un club ou investir dedans n’a aucun intérêt économique, cela correspond surtout à « acheter des problèmes », comme le résume Bernard Caïazzo, patron de Saint-Etienne. Le quotidien sportif s’est penché sur les quatre raisons qui font qu’en France, personne n'a envie d’investir dans le football. 

Les charges taille patron. Pas de surprise, la taxation en France est la plus élevée des grands championnats européens, et de loin. Et encore, la taxe à 75 % est amenée à disparaître en 2015 mais il n’empêche, pour un salaire de 600.000 euros, un club de Ligue 1 doit débourser 186.000 euros de charge, contre 12.000 en Allemagne. Aouch. 

L’alcool à 0% en France. Foot et bière ne font pas bon ménage en France, alors que cela cartonne à l’étranger. La vente d’alcool dans les stades rapporte 40 ME par an aux clubs allemands, dont les supporters sont certes de grands consommateurs. Mais rien que la publicité pour l’alcool, interdite en France, rapporte plus de 25 ME aux clubs de chaque grand championnat. Et donc zéro euro en France. 

Du fric pour les flics. Les interdictions de déplacement de supporters ont beau se multiplier, depuis six ans, les frais de sécurité dans et souvent en dehors des stades tombent de plus en plus souvent sur les clubs. Ceux-ci ont vu leur budget sécurité monter de près de 100 % depuis 1999. Chaque club dépense près de 6 ME en sécurité, alors que cela ne coute moins d’1 ME en Allemagne, Italie ou au Portugal. 

Des sponsors à la peine. Moins de spectacle, moins de résultats européens, moins d’affluence, sans parler de l’état des pelouses, la Ligue 1 attire forcément moins de sponsor. Les quatre championnats dépassent les 500 ME de recette, avec même 874 ME pour la Premier League, tandis que la France n’atteint pas les 200 ME.