ASSE-OL ‍: Ça valait le coup d’attendre pour les Verts

ASSE-OL : Ça valait le coup d’attendre pour les Verts

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Si souvent malmené à domicile, Saint-Etienne s’est nettement et logiquement imposé à domicile devant Lyon ce dimanche soir (3-0). Les Verts ont imprimé le rythme, et reviennent à une longueur de leur voisin au classement.

20 ans après sa dernière victoire à domicile dans le derby, l’AS Saint-Etienne s’était rapprochée tout près la saison passée dans le Chaudron, avant de s’imposer à Gerland. Malgré un calendrier plus chargé que leur adversaire du soir, les Stéphanois misaient clairement sur l’enthousiasme pour mettre fin à cette série noire, et cela se voyait. En dehors de premiers instants lyonnais, l’impact était favorable aux Verts, qui ne lâchaient rien. Le coup tactique de Galtier, qui mettaient un milieu de moins et un défenseur de plus afin de contrer le duo d’attaque de l’OL, fonctionnait à merveille. L’ASSE avançait prudemment, mais faisait très mal quand le ballon était en sa possession. Virevoltant, Gradel semait la zizanie sur son côté gauche, trouvant Van Wolfswinkel au centre, mais la reprise, à moitié ratée, du Néerlandais, échouait sur l’extérieur du poteau alors qu’il y avait clairement mieux à faire (12e). L’alerte était confirmée. Peu après, un corner tiré par Gradel était repris pleine course par Bayal, dont la tête ne laissait aucune chance à Lopes (1-0, 18e). La réponse lyonnaise était de taille, mais Ruffier sortait la parade décisive, puisque Fékir, qui se présentait seul devant lui, trouvait son genou dans ce face à face après un petit cafouillage dans la surface (25e). Une parade décisive, puisque l’ASSE allait prendre le large. Lancé sur la gauche, Gradel profitait d’une mauvaise appréciation de Bisevac, lobé, pour fixer Umtiti et délivrer une offrande à Van Wolfswinkel, qui n’avait qu’à pousser la balle au fond (2-0, 40e).

Un double avantage surprenant, tant l’ASSE avait du mal à trouver la mire ces dernières semaines. Une réaction, bien plus sérieuse, était attendue de la part de l’OL après le repos. Il n’en était rien. Bien au contraire. Perrin trouvait la barre d’une tête sur un coup-franc de Gradel (49e), tandis que Tabanou, après un joli relai avec Gradel, tirait en force sur Lopes, solide au poste (54e). L’OL n’y était toujours pas, et le troisième but stéphanois en était le parfait symbole. Dans sa surface, Tolisso manquait complètement son dégagement, offrant le ballon à Cohade, qui marquait d’un tir au premier poteau devant Lopes (3-0, 68e). Rien n’allait pour Lyon, qui en avait la confirmation dix minutes plus tard. Fékir obtenait un pénalty logique après une faute de Ruffier dans la surface, mais Lacazette le tirait à ras de terre et, à côté… (79e). La fin de match était plus calme, l’écart ayant été creusé et l’OL n’ayant plus les ressources pour revenir dans le match, même si Lacazette trouvait le poteau d'une tête (87e). Le score ne bougeait plus laissant l’ASSE laver l’affront de 20 ans de résultats négatifs dans son antre, et accessoirement revenir à un point de son adversaire du soir, qui conserve à la différence de buts sa place sur le podium devant Bordeaux.