Roberto De Zerbi a-t-il la trempe pour entrainer l'Olympique de Marseille. Lionel Charbonnier en doute sérieusement, et la raison est la trop grande nervosité de l'entraineur italien.
Ambiance volcanique à chaque match au Stade Vélodrome. Roberto De Zerbi l’a expliqué à de nombreuses reprises, il adore le côté électrique du stade du boulevard Michelet. Mais même à l’extérieur, l’entraineur italien est intenable sur sa ligne de touche, que ce soit en Ligue 1 ou en Coupe d’Europe. Et pour ses joueurs, cela peut être difficile à suivre tant « RDZ » parait plus supporter au bord du terrain qu’entraineur capable d’apporter des choses à ses joueurs pendant le match. C’est le constat froid et sans pitié effectué par Lionel Charbonnier sur la gestion dangereuse du coach de
l’OM.
« Pour moi, il est trop investi, il est trop dans son match, il est trop supporter, il est pratiquement joueur, il est tout à la fois sauf entraîneur, et donc son esprit d’analyse est complètement biaisé. Il ferait mieux de monter, de prendre de l’altitude, de regarder un petit peu, d’être moins, moins, moins actif sur son bord de terrain. Alors, beaucoup adorent ça : “Ouais, c’est génial, c’est l’esprit de Marseille.” Mais moi, voilà, que ce soit en visuel, voire même, ça lui ferait du bien, parce qu’il serait assis, il prendrait de la hauteur, il aurait plus cet esprit d’analyse », a lancé sur RMC le champion du monde 1998, persuadé que Roberto De Zerbi pourrait prendre de la graine du comportement de Luis Enrique, capable de passer 45 minutes en haut des tribunes pour observer le match sur le plan tactique et technique, plutôt que de s’égosiller sur le bord du terrain.
Ce n’est clairement pas prévu pour Roberto De Zerbi, qui même quand il est expulsé, se réfugie juste derrière le banc de touche pour crier ses consignes. Impossible de changer la façon de faire de l’entraineur italien, toujours aussi démonstratif. Des réactions à chaud également visibles en conférence de presse d’après-match, quand l’arbitrage est souvent dans le viseur en cas de mauvais résultat. Même si en général, 2-3 jours plus tard, l’Italien se calme ensuite devant les journalistes et ouvre plus la porte aux critiques sur le jeu de son équipe.