Un Paris gagnant

Un Paris gagnant

Marseille ne sera pas le nouveau leader de la Ligue 1. Le PSG est revenu de loin pour remporter un clasico haut en couleurs au Vélodrome (2-4).

Dès le coup d’envoi, le clasico du championnat de France s’est tourné vers l’attaque. Tout d’abord grâce au panache de Paul Le Guen, qui avait aligné une équipe pour ne pas subir le jeu au Vélodrome avec Sessegnon, Rothen, Pancrate, Luyindula et Hoarau pour mener les attaques parisiennes. Un pari gagnant dans un premier temps, puisqu’après une double alerte sur des frappes lointaines de Taïwo, Paris prenait rapidement les devants. Un corner de Rothen était parfaitement repris par Hoarau de la tête pour l’ouverture du score (0-1, 11e). Apathiques pendant cinq bonnes minutes, les Marseillais, bien que privés de Ben Arfa, mis sur le banc par Gerets, repartaient dans le bon sens. Harcelés sur leur flanc gauche, les Parisiens finissaient par laisser passer un centre de Kaboré, sur lequel Bourillon et Landreau se gênaient. Niang en profitait pour marquer de la tête au second poteau (1-1, 21e). Dès lors, la domination marseillaise se faisait plus présente, et, juste avant la pause, un Valbuena peu en réussite jusque-là plaçait l’OM en tête en reprenant à bout portant un ballon repoussé plein axe par Landreau après une frappe en force de Koné (2-1, 45e).


Après la pause, les Parisiens avaient le mérite de ne pas baisser les bras, et s’en trouvaient à leur tour récompensés. Alors que l’OM évoluait à 10 en raison de la sortie temporaire de Hilton sur blessure, Luyindula profitait d’un gros moment de flottement dans la défense olympienne pour devancer Mandanda d’une subtile pichenette (2-2, 53e). Dès lors, Marseille tentait de reprendre les devants, et pensait même être délivré lorsque Cheyrou reprenait du droit un centre en retrait aérien de Koné, mais la frappe terrible de l’ancien lillois s’écrasait sur la transversale de Landreau avant de retomber devant la ligne (70e). La réussite avait définitivement changé de camp, et le PSG ne tardait pas à en profiter. Un coup-franc à la Juninho de Rothen permettait en effet au PSG de passer devant. Le ballon, tiré fort devant le but par le gaucher parisien, n’était touché par personne et finissait par tromper un Mandanda peu inspiré (2-3, 76e). L’OM se ruait à l’attaque et finissait même par se faire prendre en contre. Bien lancé en profondeur, Luyindula se sacrifiait pour servir intelligemment Hoarau, qui inscrivait ainsi un doublé pour le premier match de sa carrière au Vélodrome (2-4, 82e). Difficile de ne pas y voir un symbole fort pour le jeune attaquant parisien, critiqué en ce début de saison pour son manque d’efficacité, mais qui aura su répondre présent dans un match toujours spécial pour les supporteurs des deux camps. Côté Marseillais, en revanche, les doutes risquent de s’épaissir après la défaite à Eindhoven et l’occasion manquée de prendre la tête de la Ligue 1. Sauf raison médicale inconnue à cette heure, l’absence de Hatem Ben Arfa pour ce match risque également de faire beaucoup parler dans les prochains jours sur la Canebière.

Guillaume Comte