Sibierski en veut à Marie-Georges Buffet

Récemment retraité, Antoine Sibierski est revenu dans la Voix du Nord sur sa longue carrière et notamment sur le contrôle positif à la nandrolone dont il avait été l’objet et qui l’a visiblement marqué. « On m'accusait de quelque chose que je n'avais pas commis. J'ai été contrôlé à 2,1 nanogrammes par millilitre de sang, alors que le seuil était de 2 ng/ml. J'ai dû me battre pour prouver que je n'avais rien fait. Je suis allé voir des médecins, des chercheurs. Pendant plusieurs semaines, j'étais devenu avocat et non plus footballeur. J'ai apporté les preuves que le corps pouvait sécréter de la nandrolone de façon naturelle. Je n'ai donc jamais été suspendu, mais cette histoire a fait beaucoup de mal autour de moi. Ma fille rentrait de l'école en pleurs parce qu'on lui disait que son père était un dopé, un drogué. Mes parents, qui tenaient un bar tabac, en prenaient aussi pour leur grade. J'en ai beaucoup voulu à Marie-Georges Buffet, la ministre des sports de l'époque, car elle a toujours refusé d'écouter mes explications. C'est la raison pour laquelle, lors qu'elle est venue me tendre la main avant la finale de Coupe de France, j'ai refusé de la lui serrer », rappele l’ancien lillois.