OL ‍: Genesio pris à partie, Depay cambriolé… Govou n’est pas surpris

OL : Genesio pris à partie, Depay cambriolé… Govou n’est pas surpris

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Comme beaucoup d’autres anciens Gones, Sidney Govou a publiquement soutenu Bruno Genesio après l’incident de samedi soir.

Alors qu’il fêtait son anniversaire en famille au restaurant, l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais a été pris à partie par des supporters. A peine 24 heures après le cambriolage du domicile de Memphis Depay. Bien évidemment, le consultant de Canal+ ne tolère pas ce genre de comportements. Mais pour lui, cette tendance est loin d’être une nouveauté.

« Je me suis pris la tête avec plein de gens dehors et ce qui est arrivé à "Génèse" était fréquent pour beaucoup de joueurs, a raconté l’ancien Lyonnais à 20 Minutes. Mais il y a 10 ou 15 ans en arrière, ce n’était pas filmé et ça fait une sacrée différence. A mon avis, Bruno, qui est un vrai Lyonnais, ne pensait pas que ça pouvait aller aussi loin. Cette génération doit faire avec et elle s’interdit peut-être certaines choses. Les gars essaient de garder la même vie mais ça change forcément la donne. »

Govou pas d’accord avec Aulas

Pas vraiment surpris, Govou rappelle que l’ex-entraîneur Claude Puel avait retrouvé sa maison taguée en 2011. « J’avais alors dit que c’était tout aussi inadmissible et horrible que ce qui s’est passé samedi pour ''Génèse'' mais la résonance est différente aujourd’hui », a expliqué le consultant lui aussi victime d’un cambriolage, comme d’autres anciens coéquipiers. « Mais il n’y avait qu’un petit encart dans la presse locale deux jours après », a-t-il précisé.

Dans ces conditions, le président Jean-Michel Aulas a-t-il raison lorsqu’il affirme qu’il faut rester caché pour vivre heureux ? « Je comprends ce qu’il a voulu dire mais je ne peux pas être d'accord. Sinon, ça veut dire que vous acceptez le fait de ne pas pouvoir jouir de ce que vous avez gagné. Ça donne raison aux gens qui cambriolent ceux qui ont de l’argent. C’est assez symptomatique de la France, où la jalousie crée des tensions », a résumé Govou, conscient que le problème n’existe pas seulement à Lyon.