Lyon rêve du grand huit

Lyon rêve du grand huit
La saison débute ce samedi avec neuf matchs de Ligue 1. Lyon, qui jouera dimanche, est plus que jamais l’équipe à battre.

La marge lyonnaise se réduit

Avec sept titres de champions de France consécutifs, l’Olympique Lyonnais est déjà bien parti pour être le club du 21e siècle. « Chaque année, la marge qui nous sépare de nos poursuivants se réduit », nuance pourtant tout de suite Claude Puel, à peine arrivé et déjà conscient du danger que peuvent représenter Bordeaux et Marseille principalement. Lyon, qui recevra Toulouse dimanche en match décalé, se sait déjà loin de sa meilleure forme en ce début de saison. « J’espère que nous compenserons ces manques par de la solidarité, de l’agressivité, de la concentration et un bon état d’esprit », anticipe Puel, qui prônait déjà ces valeurs-là à la tête du LOSC ces dernières saisons. Mais chaque faux-pas sera plus que jamais une aubaine pour Marseille, qui ne cache pas ses objectifs de détrôner Lyon. « La saison de la chasse est ouverte », fanfaronne le directeur sportif José Anigo, tandis qu’Eric Gerets, comme à son habitude, annonce clairement ses intentions : « Je veux des titres. Notre rêve est d’être champion, mais je pense que le staff ne me tuera pas si on termine deuxième ».

Marseille et Bordeaux ambitieux mais réalistes

A Marseille comme à Bordeaux, l’ambition existe, mais la réalité prend souvent le dessus. Alors lorsqu’il s’agit de désigner objectivement le favori de cette nouvelle saison, le club lyonnais revient plus souvent que les autres. « Lyon reste encore au-dessus de la mêlée », assure ainsi Mamadou Niang. « Je le dis et le répète : Lyon est le favori pour le titre. J’espère simplement qu’il y aura cette saison quatre ou cinq équipes capables de concurrencer Lyon, et non plus seulement nous comme la saison dernière », explique de son côté Laurent Blanc, l’entraîneur des Bordelais. Des Girondins dont le parcours de la saison dernière, mais aussi la qualité du recrutement effectué cet été, provoque une méfiance accrue chez les champions de France. « C’était déjà une bonne équipe, mais ils se sont renforcés sans vraiment changer leur équipe. C’est intelligent », reconnait Cris, qui en a bien sûr fait le principal concurrent des Rhodaniens. Mais comme ses concurrents, Lyon aussi s’est renforcé, et à tous les niveaux. En défense, Mensah, au milieu, Makoun et Pjanic, et surtout en attaque, la concurrence et la qualité de l’effectif devraient encore permettre aux Lyonnais de faire la différence sur une saison entière. L’attaque, qui compte actuellement sept joueurs de très haut niveau (Fred, Benzema, Baros, Piquionne, Delgado, Govou, Keita) a de quoi changer la physionomie d’une rencontre ou d’un championnat à tout moment.

Et derrière…

De nombreux clubs aimeraient débuter la saison avec le même effectif et les mêmes ambitions que ce trio. Le PSG veut se faire pardonner ses deux dernières saisons catastrophiques, Monaco rêve d’avoir des résultats dignes de la qualité de son effectif, Nancy tentera de tenir la dragée haute aux ténors encore un peu plus longtemps, tandis que Saint-Etienne, Rennes ou Lille espèreront gravir encore quelques marches après plusieurs saisons dans la première partie de tableau. Mais rares sont ceux qui osent prétendre à une place dans les trois premiers, comme si elles étaient déjà réservées. Le président des Verts, Bernard Caïazzo, en est l’exemple parfait. « Les transferts ou le budget ne sont pas équivalents à des victoires. Mais avec le cinquième budget de L1, nous espérons tout simplement être dans les cinq premiers, tout simplement », explique le patron des Verts, ennemi juré des Lyonnais, mais qui, comme beaucoup d’autres clubs, est bien conscient de ne pas boxer encore dans la même catégorie.


Guillaume Comte