L1 ‍: Un déplacement violent, le récit glaçant des Nîmois

L1 : Un déplacement violent, le récit glaçant des Nîmois

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Samedi, à l’occasion de la victoire de l’Olympique de Marseille contre Nîmes lors de la 19e journée de Ligue 1 (3-1), les supporters phocéens ont vécu une belle soirée.

Tout simplement parce que leur équipe a conforté sa deuxième place derrière le PSG avant la trêve hivernale. Par contre, la soirée a été catastrophique pour les fans nîmois. D’abord parce que leur formation a enchaîné un douzième match sans la moindre victoire en L1, ce qui classe le NO à l’avant-dernière place du championnat. Mais pas qu’à cause du sportif. Puisque certains ultras gardois ont vécu l’enfer entre Nîmes et Marseille. Alors qu’un arrêté de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône autorisait 200 visiteurs dans le Vélodrome, les Nîmois se sont déplacés à 400 dans une dizaine de cars, avec des femmes et des enfants en cette période des Fêtes. Sauf qu’ils ont finalement été bloqués au péage de Lançon par des forces de l’ordre présentes en nombre. Après deux heures de négociations avec la préfecture et la police, et alors que 139 personnes sur les 400 pouvaient aller à Marseille, les responsables de groupe ont décidé de renvoyer le cortège vers le Stade des Costières. Sauf que sur le chemin du retour, le déplacement est tombé dans la violence, comme l’explique Sébastien.

« Sur le trajet pour rentrer, l’un des responsables des Gladiators m’a demandé si l’on pouvait aller voir le match dans un bar. Pour moi il n’y avait pas de problème, l’interdiction de déplacement touchant seulement le Vélodrome et ses environs. Mais quand a voulu sortir à Salon-de-Provence, la police nous a bloqué la voie. Quelques minutes plus tard, j’ai voulu faire une petite pause pour que les filles aillent aux toilettes, et là encore les policiers nous l’ont empêché. Dans la foulée, les policiers ont mis les voitures en travers, ils nous ont stoppés en plein milieu de l’autoroute, et sont sortis avec les boucliers, en se mettant devant les deux portes du bus. Ils ont mis un coup sur la vitre, j’ai donc ouvert, et là j’ai pris un coup de matraque… J’ai d’ailleurs un bel œuf sur la main. Ils ont aussi balancé une bombe lacrymo à l’intérieur de mon bus, et plusieurs personnes ont été frappées à l’arrière. À l’arrivée sur le parking des Costières, les policiers se sont rangés devant les portes latérales de mon véhicule, a priori pour récupérer un Nîmois, qui n’était même pas dans ce bus finalement. Et ça s’est encore enflammé. Il n’y a pourtant eu aucune violence de la part des groupes de supporters nîmois. Avec l’effet de l’alcool, il y a eu quelques 'chahutages' disons, quelques provocations verbales, mais c'est tout », a détaillé, sur RMC Sport, l’un des chauffeurs de bus, qui estime donc que la relation entre les supporters et les forces de l’ordre a atteint un point de non retour du côté de Nîmes le week-end passé.